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Barrages Mondial-2014 : Portugal – Suède, choc entre Cristiano et Zlatan

Les matches aller des barrages qualificatifs pour le Mondial-2014 dans la zone Europe se tiennent vendredi. La rencontre Portugal-Suède laissera, de Cristiano Ronaldo ou Zlatan Ibrahimovic, au moins une star mondiale loin du Brésil.

L'Europe a déjà désigné ses neuf premiers représentants pour le Mondial-2014 au Brésil, mais huit équipes doivent en passer par les cruels barrages. Pour elles, tout se jouera entre vendredi et mardi 19 novembre.

Le choc est bien sûr la confrontation entre la Suède et le Portugal, qui verra s'affronter Zlatan Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo, deux des meilleurs joueurs du monde. Mais l'un d'eux restera à la maison l'été prochain.

Le capitaine du PSG a beau rappeler que le football est un sport collectif, son duel avec l’attaquant du Real Madrid s'annonce aussi exaltant que l'enjeu de la double confrontation, qui s'ouvre, vendredi 15 novembre, à Lisbonne entre Suédois et Portugais. Capitaines et stars incontestées de leur équipe nationale, les deux hommes affichent actuellement une forme époustouflante au sein de leur club, laissant entrevoir un véritable combat de chefs à l'Estadio da Luz à l'aller, puis à la Friends Arena de Stockholm au retour, mardi 19 novembre.

"Je n'ai jamais joué aussi bien"

'CR7' et 'Ibra' viennent tous les deux de signer un triplé, lors de leur dernier match de championnat. Meilleur buteur de la Liga espagnole, l'ailier portugais vient aussi d'égaler le record de buts inscrits en phase de groupes de la Ligue des champions, avec sa huitième réalisation, après quatre journées seulement. Le Ballon d'Or 2008 est toutefois suivi de près dans ce classement par Ibrahimovic et ses sept buts, dont un quadruplé face à Anderlecht.

Les parallèles s'étendent à leur parcours hors norme en sélection. À 28 ans, Ronaldo est à quatre buts du record de Pedro Pauleta et ses 47 réalisations pour le Portugal. "Ibra", 32 ans, n'est lui qu'à trois longueurs de la marque des 49 buts établie par Sven Rydell, au début des années 1930. Les deux hommes sont également des candidats crédibles au Ballon d'Or, et si le Portugais est sans doute un peu mieux placé dans cette course, l'attaquant du PSG collectionne lui aussi les récompenses, dont un huitième titre de meilleur footballeur suédois de l'année, ou les nominations, comme celle de la Fifa au plus beau but de l'année.

"Je n'ai jamais joué aussi bien", a avoué Ibrahimovic, tout en mettant la pression sur Ronaldo et compagnie. "Le Portugal est probablement favori en raison de son équipe et de ses individualités, mais nous avons fini deuxièmes de notre groupe, derrière l'Allemagne, et nous méritons davantage qu'eux d'aller au Brésil", a-t-il rétorqué.

Le Portugal favori, la Suède invaincue

Les Portugais ont pour leur part été devancés par la Russie, à l'issue d'une campagne qualificative médiocre, qui les oblige à passer encore une fois par la case barrages, comme cela avait été le cas pour l'Euro-2012 et le Mondial-2010. Ils avaient alors surmonté l'épreuve sans trop de difficulté, en éliminant la Bosnie à deux reprises, mais la Suède d'Ibrahimovic pose un tout autre défi à cette Selecçao, qui n'a jamais battu les Scandinaves en sol portugais [quatre défaites et trois nuls], et ne compte que trois victoires sur 15 rencontres au total depuis 1955.

Adulés par leurs supporters et extrêmement respectés au sein de leurs vestiaires respectifs, Ronaldo et Ibrahimovic sont des meneurs d'hommes sur le terrain, comme en dehors, et apportent à leurs équipes un caractère et un talent pur qui leur feraient certainement défaut.

Côté portugais, Nani, Moutinho, Pepe et Coentrao offrent tout de même une qualité collective donnant à la Selecçao un léger avantage, mais qui risque d'être uniquement théorique puisque les hommes de Paulo Bento se sont illustrés surtout par leur inconstance ces derniers mois.

En face aussi, la génération des Isaksson, Källstrom et Svensson pourrait difficilement trouver une belle place dans l'histoire du football suédois, sans le génie de leur avant-centre. Un brin énervé contre les médias, Ibrahimovic les a appelés à ne pas se focaliser seulement sur lui et Ronaldo. "C'est la Suède contre le Portugal, c'est le collectif qui est important", a-t-il déclaré. Une chose est sûre, la Coupe du monde 2014 se jouera sans un des deux attaquants européens les plus séduisants de l'époque.

Au programme : Grèce - Roumanie et Islande - Croatie

Mis à part le duel Ukraine – France, les autres barrages feront se rencontrer Grèce-Roumanie et Islande-Croatie. La Grèce, championne d’Europe en 2004, accueillera la Roumanie, et pour ce rendez-vous, son sélectionneur a décidé de miser sur l’expérience. Fernando Santos a convoqué notamment Fanis Gekas, Giorgos Karagounis et Kostas Katsouranis, qui totalisent la bagatelle de 304 sélections à eux trois. La Roumanie sera, elle, privée de son capitaine, Vlad Chiriches, qui souffre d’une fracture du nez, dans sa quête d’une qualification à la Coupe du monde pour la première fois depuis 1998.

Le dernier match de ces barrages opposera l’Islande à la Croatie. L’Islande n’a encore jamais participé à un Mondial, et compte réaliser son rêve de devenir pays le moins peuplé [320 000 habitants] à participer à une Coupe du Monde. grâce à une génération dorée qui a récemment brillé chez les Espoirs. En face, la Croatie fait figure d’équipe en plein doute malgré son statut de tête de série. Son sélectionneur, Niko Kovac, vient juste d’être nommé, le mois dernier, après une fin de campagne de qualifications manquée par son prédécesseur.

Avec dépêches