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Invitée de l'émission "Tous politiques" dimanche soir sur FRANCE 24, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a rejeté la polémique sur le racisme supposé de la France, un débat destiné à "culpabiliser" les Français selon elle.

Dimanche 10 novembre, Marine Le Pen était l’invitée de l’émission "Tous politiques" sur FRANCE 24, en partenariat avec "Le Parisien-Aujourd’hui en France" et France Inter. La présidente du Front national est revenue sur les principaux sujets qui ont fait l’actualité cette semaine.

Le directeur de campagne de Gilbert Collard agressé

Marine Le Pen a annoncé sur le plateau de FRANCE 24 que Philippe Asencio, le directeur de campagne de Gilbert Collard, député du Front national et candidat aux municipales à Saint-Gilles (Gard), avait été agressé samedi soir dans un bar de la ville.

À la question de savoir si la France est un pays raciste, Marine Le Pen a joué la provocation : "La France est le pays le moins raciste du monde" a-t-elle assuré, condamnant tout de même les propos dont a été récemment victime la garde des Sceaux, Christiane Taubira. Selon la chef du Front national, ce débat sur la France raciste est "instrumentalisé pour culpabiliser les Français".

Interrogée sur la crise bretonne, Marine Le Pen a dit "comprendre" la colère des protestataires. "Le risque, c’est de passer de la révolte à la révolution", a-t-elle prévenu, convaincue que les revendications des "Bonnets rouges" n’avaient rien à voir avec une "jacquerie locale".

Autre sujet de ce dimanche, sur le plateau de FRANCE 24, la dégradation de la note de la dette française. La présidente du parti frontiste a une nouvelle fois exprimé la ligne de son mouvement, à savoir la "monétisation de la dette" et le retour au franc. "Rendre à la Banque de France la possibilité de prêter au Trésor sans intérêt permettrait de sortir de la spirale du désendettement", préconise-t-elle.

Marine Le Pen est également revenue sur la polémique autour de la présence de son adjoint, Florian Philippot, aux cérémonies en hommage au Général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, samedi 9 novembre. "Je n’y serais pas allée car c’est un sujet sensible à l’égard des harkis et des pieds-noirs dont la souffrance est encore vive" a jugé la présidente du Front national, concédant que le Général de Gaulle avait une certaine "vision de la souveraineté de la France".

Enfin, concernant les élections municipales, Marine Le Pen assure que son parti ne s’est pas fixé d’objectifs. "Ce que nous voulons, c’est être présents partout. Ce qui ne serait que justice car nous sommes un des trois premiers partis de France, peut-être même le premier", a-t-elle revendiqué.