L’agence de presse mauritanienne, Sahara Medias, affirme qu’Al-Qaïda au Maghreb Islamique [AQMI] a revendiqué l’assassinat des reporters de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, survenu le 2 novembre dans le nord du Mali.
Al-Qaïda au Maghreb Islamique [AQMI] a revendiqué, mercredi 6 novembre, l'assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux envoyés spéciaux de RFI, a indiqué l'agence de presse mauritanienne Sahara Médias, généralement bien informée sur les activités des groupes djihadistes dans la région du Sahel.
"Cette opération intervient en réponse aux crimes commis par la France contre les Maliens, et à l'œuvre des forces africaines et internationales, contre les musulmans de l'Azawad [région du Nord-Mali, revendiquée par les Touareg, NDLR]", a affirmé Aqmi à Sahara Médias.
Aqmi considère que l'assassinat des deux envoyés spéciaux "constitue le minimum de la facture, que [le président français François] Hollande et son peuple doivent payer en contrepartie de leur nouvelle croisade", conclut l'organisation islamiste.
L'Élysée a pour sa part réitéré sa volonté de traduire en justice les auteurs de ce crime odieux "quels qu'ils soient". "La France soutient les efforts du gouvernement malien et met tous ses propres moyens en œuvre pour que ces crimes ne restent pas impunis", a déclaré la présidence française à l'AFP.
Les corps deux reporters avaient été retrouvés samedi 2 novembre à une quinzaine de kilomètres de Kidal, au Nord-Mali. Ghislaine Dupont et Claude Verlon avaient été enlevés quelques heures plus tôt devant le domicile d'un représentant du mouvement Touareg [MNLA].
Plus tôt dans la journée, l'Élysée avait indiqué que l'enquête pour retrouver les assassins avait progressé. "Une enquête a été diligentée avec célérité. Des opérations, des fouilles ont déjà eu lieu, les investigations progressent", a déclaré le chef de l'État lors du conseil des ministres.
Sept policiers français, notamment de la Direction centrale du renseignement intérieur [DCRI] et de la sous-direction antiterroriste, sont à pied d'œuvre au Mali depuis mardi matin. Ils doivent relever des empreintes sur la scène du crime, en particulier sur le 4X4, abandonné par les ravisseurs.