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L'armée congolaise a repris le contrôle de la ville de Bunagana, dans l’est de la RD Congo. Cette ville était la capitale politique et le poumon économique de la rébellion M23, dont les troupes se sont repliées près de la frontière ougandaise.

Après plusieurs succès obtenus ces derniers jours, l’armée congolaise a repris, mercredi 30 octobre, un bastion symbolique de la rébellion du M23. La ville de Bunagana, située dans l’est du pays, près de la frontière avec l’Ouganda, est tombée aux mains des forces armées de la République démocratique du Congo [FARDC], ont annoncé des sources officielles.

"Depuis un peu plus d'une heure, Bunagana est totalement sous notre contrôle. On a combattu depuis tôt ce matin. Les autres [les rebelles, NDLR] ont décroché, et certains se sont repliés sur les collines de Mbuzi et Chanzu. D'autres sont partis en Ouganda, comme Bertrand Bisimwa [le président de la branche politique du M23, NDLR], a expliqué à l'AFP Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais.

Deux autres sources ont confirmé l'information. "Bunagana est entre nos mains", a indiqué à l'AFP un membre de l'armée. Un officier de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC [Monusco] a lui-aussi officialisé la chute de cette ville.

Plus tôt dans la atinée, des sources de la Monusco avaient indiqué que les Forces armés (FARDC) peaufinaient leur stratégie, alors que le front était calme.

L'offensive imminente de l'armée ne faisait néanmoins aucun doute. "Nos troupes avancent vers Bunagana", avait annoncé l'officier de l'armée en milieu de journée. Déjà, la veille au soir, un grand nombre de chars de combat avaient été positionnés à proximité de Rutshuru, à 20 kilomètres à l'ouest de Bunagana, avait précisé un autre officier.

Le M23, dont beaucoup s'accordent à acter l'échec, est né en avril 2012 après la mutinerie d'anciens rebelles, pour la plupart tutsi, qui avaient été intégrés dans l'armée en 2009, après un accord de paix.

Avec dépêches