Au menu de la presse française, cette pluie de critiques contre la politique du gouvernement, qui a décidé de revoir sa copie en matière de taxes sur l’épargne, mais maintient l’écotaxe.

La perspective a donné lieu ce week-end à de violents affrontements en Bretagne. La Croix parle d’une «cristallisation» de l’opinion autour des impôts qui marquerait «un déficit d’autorité à la tête de l’Etat». Après l’affaire Leonarda, «les demi-aveux de Pierre Moscovici, sur le «ras-le-bol fiscal» ont (finalement) donné un début de légitimé à l’expression de colères diverses».

Comment maintenir le «cap» de l’austérité tout en tenant compte de l’exaspération des Français? Pour les Echos, l’exécutif est «déboussolé face à la tourmente».

Une critique au diapason des attaques de Jean-François Copé. Toujours au fond des sondages, le patron de l’UMP tire à boulets rouges dans le Figaro sur la politique actuelle: «l’impôt vu par la gauche, c’est un moyen de punir, de donner des leçons de morale».

Un peu plus loin, l’ancien Premier ministre Alain Juppé fustige lui aussi dans le Figaro les «cafouillages fiscaux » du gouvernement. Il dit également qu’il pensera ou non à la présidentielle de 2017 «selon les circonstances».

Pessimisme aussi à la gauche de la gauche. Dans Libération, le sénateur communiste Eric Bocquet parle d’un conflit «potentiellement dévastateur». Il évoque notamment la polémique sur le recours aux travailleurs détachés roumains par l’entreprise d’abattage Gad, qui a annoncé il y a peu des centaines de suppressions d’emploi: «Quand la classe ouvrière se déchire ainsi, c’est le FN qui en profite».

La question des travailleurs détachés va très probablement prendre de l’importance à mesure qu’approchent les européennes - à voir avec l’Humanité, qui revient sur la situation d’une dizaine de salariés détachés, pour l’essentiel Egyptiens, employés avec des titres de séjour italiens. Ils ont décidé d’occuper leur entreprise pour obtenir leur régularisation et dénoncer des conditions de travail «indignes».

«Not a perfect day», pourrait-on dire ce matin à l’Elysée. Non, ça n’est pas un jour parfait, aurait chanté Lou Reed, disparu hier. Le chanteur du Velvet Underground auquel Libération rend hommage est parti marcher du «côté sauvage».

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