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Otages en Syrie : les neuf pèlerins chiites sont rentrés au Liban

Enlevés en mai 2012, les neuf pèlerins chiites sont rentrés au Liban samedi dans la soirée. En contrepartie, 200 Syriennes prisonnières du régime de Bachar al-Assad doivent être libérées ainsi que deux pilotes turcs enlevés au Liban en août.

Après 17 mois de captivité, les neuf pèlerins chiites libanais sont arrivés à Beyrouth, samedi 19 octobre dans la soirée, après avoir transité par la Turquie. Un grand nombre d'officiels et de ministres libanais ainsi que leurs proches les attendaient à l'aéroport. Selon Selim El-Meddeb, le correspondant de FRANCE 24 à Beyrouth, les premiers pèlerins sont sortis et ont commencé à “témoigner sur leurs conditions de détention très dures”.

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En duplex de Beyrouth
Otages en Syrie : les neuf pèlerins chiites sont rentrés au Liban

Aide du Qatar

À l’origine, ils étaient onze à avoir été enlevés en mai 2012 par la Brigade de la tempête du nord (un groupe jusqu'alors inconnu de l’Armée syrienne libre) alors qu'ils revenaient d'un pèlerinage en Iran. Deux d'entre eux avaient ensuite été libérés. Malgré les démentis des familles, les ravisseurs les accusaient d'appartenir au Hezbollah, le parti chiite libanais qui soutient activement le régime syrien. Ils étaient retenus à Aazaz, dans la province d’Alep.

Le Premier ministre libanais par intérim Nadjib Mikati a déclaré dans un communiqué que la libération des neuf otages était intervenue grâce à l'aide du Qatar, du ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et du président palestinien Mahmoud Abbas. D’après certains médias libanais, le Qatar aurait payé 150 millions de dollars pour leur libération.

Cette libération s’effectue dans le cadre d’une complexe opération d’échange avec le régime de Bachar al-Assad de quelque 200 Syriennes, une exigence des ravisseurs des neuf Libanais chiites libérés, selon des sources proches des négociations. Mais pour le moment, on ignore si ces Syriennes ont été effectivement libérées. Les autorités libanaises disent simplement être en contact avec le pouvoir en Syrie "sur la manière de libérer les prisonnières syriennes".

L’accord d’échange prévoit également la libération de deux pilotes turcs de la compagnie Turkish Airlines enlevés le 9 août au Liban, en représailles du rapt des pèlerins. Un avion de Qatar Airways, arrivé en début de soirée à l'aéroport international de Beyrouth, doit désormais les rapatrier en Turquie.

Avec dépêches