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"Fin de l'opération kamikaze au Congrès"

Presse internationale, Mercredi 16 octobre 2013. Au menu de la revue de presse internationale, l’accord auquel républicains et démocrates sont parvenus in extremis au Congrès.

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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où démocrates et républicains sont parvenus à un accord in extremis sur le budget.
Après des mois de bras de fer, les deux camps ont réussi à trouver un compromis permettant aux Etats-Unis d’échapper au défaut de paiement. «Est-ce bien la fin du cauchemar ?» se demande The Independent, qui reste toutefois sur sa réserve: en fait d’accord, il s’agit surtout d’une trêve qui doit tenir jusqu’au début du mois de février.
«Démocrates et républicains ont gagné un peu de temps pour se procurer un gros «fix», une vraie solution, une bonne dose fiscale», confirme The Washington Post, en évoquant un accord «a minima»: le gouvernement fédéral sera financé jusqu’au 15 janvier, et le Trésor américain va pouvoir emprunter jusqu’au 7 février. Quant à la réforme du système de santé, l’Obamacare, les républicains ont obtenu des garanties renforcées pour lutter contre la fraude - ce matin, c’est l’armistice, pas la fin de la guerre. The Washington Post rappelle que ces dernières semaines ont montré que rien ne peut apaiser l’aile dure du camp républicain.
Les conservateurs américains apparaissent ce matin comme les perdants du match qui les oppose aux démocrates. The Washington Post, qui s’est amusé à décerner les bons et les mauvais points. Du côté des gagnants, on retrouve Harry Reid, le chef de la majorité démocrate au Sénat, qui a refusé de transiger sur l’Obamacare, le gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, dont on a beaucoup parlé au moment de la tempête Sandy, et qui a fustigé l’intransigeance des conservateurs de Washington. Chez les perdants, on retrouve John Boehner, le speaker républicain à la Chambre des représentants, qui en essayant de ménager la chèvre et le chou, l’aile dure et les modérés, se retrouve le bec dans l’eau, et Ted Cruz, qui a emporté l’adhésion de la base la plus conservatrice, mais a en revanche effrayé tous les autres.
Slate confirme que Barack Obama est le grand gagnant de cette première manche. Le site rappelle qu’Obama avait dit qu’il ne négocierait ni le relèvement du plafond de la dette, ni le financement de sa réforme, et qu’il a tenu parole.
 «Enfin la fièvre républicaine est tombée», se réjouit The Daily Beast: «Certes, les républicains pourront se lancer de nouveau dans la bataille contre l’Obamacare, mais leur premier essai a été auto-destructeur; une nouvelle tentative serait suicidaire».
La presse internationale s’accorde à dire que la plus grande perdante de cette bataille, c’est la démocratie américaine elle-même. The Wall street Journal évoque une crise qui a érodé le prestige international des Etats-Unis.
Plus pessimiste encore, le quotidien panarabe basé à Londres Asahrq Al Awsat, se demande si le déclin de l’Amérique est matériel ou moral. Le journal évoque le spectacle donné parle Congrès américain, mais aussi «l’inconséquence de la politique américaine» à l’égard des Syriens et des Palestiniens.
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