Le groupe de télécoms franco-américain Alcatel-Lucent prévoit de supprimer 10 000 postes à travers le monde, dont 900 en France, pour faire face aux difficultés financières que connaît la société depuis plusieurs années.
L’équipementier télécoms Alcatel-Lucent, qui connaît des difficultés financières depuis plusieurs années, doit annoncer mardi 8 octobre aux organisations syndicales son plan de restructuration qui prévoit de supprimer des milliers de postes. Une décision qui s’inscrit dans le plan stratégique de l’entreprise qui doit lui permettre d’économiser un milliard d’euros d’ici 2015, d’après "Les Échos" et "Le Figaro".
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, a demandé, mardi 8 octobre, à la direction d'Alcatel-Lucent de "réduire" le plan social prévoyant la suppression de plus de 10 % des effectifs du groupe en France, qu'il a jugé "excessif".
"Nous avons demandé à la direction d'Alcatel-Lucent de reformater à la baisse le plan social, le réduire", a déclaré le ministre devant l'Assemblée nationale.
Avec AFP
Le groupe franco-américain, qui emploie au total 72 000 personnes à travers le monde fin 2012 contre 78 000 en 2010, prévoit de supprimer 15 000 postes mais compte en parallèle créer 5 000 autres emplois, précisent les deux quotidiens.
Une concurrence accrue
En France, le groupe de télécommunications va supprimer 900 postes soit 10% des effectifs. Les sites de Toulouse et de Rennes devraient être fermés. Les sites d’Eu et d’Ormes devraient quant à eux être cédés. Selon "Le Figaro", toutes les régions seront touchées avec 4 100 départs pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, 3 800 pour la région Asie-Pacifique et 2 100 pour la région Amérique.
Depuis la fusion qui lui a donné naissance en 2006, Alcatel-Lucent a vu ses effectifs fondre au gré des restructurations successives qui n’ont toutefois pas permis au groupe de résoudre ces difficultés structurelles. Le groupe, qui est sorti de l’indice valeur des vedettes parisiennes en 2012, souffre d’être plus petit que ses principaux concurrents Ericsson, Huawei et Nokia-Siemens Networks, avec une gamme de produits trop large et une trop forte consommation de cash. Le groupe franco-américain a dévoilé en juin un plan stratégique qui vise à repositionner la société sur les segments des réseaux IP (internet protocol) et l’accès au très haut débit.
Avec dépêches