logo

Armstrong accuse l'agence française de vouloir l'exclure du Tour

avec dépêches – Le coureur américain est accusé par l'Agence française anti-dopage d'avoir voulu se soustraire a un contrôle anti-dopage inopiné, le 17 mars, dans le Sud de la France. Une accusation que le Texan balaye avec ironie...

Un rapport de l'Agence française anti-dopage (AFLD) juge le comportement de Lance Armstrong comme "anormal". Lors d'un contrôle inopiné, le 17 mars 2009, le courreur se serait soustrait à la surveillance du préleveur pour prendre une douche. Ce comportement pourrait mettre en péril le retour du Texan sur la Grande Boucle.

En guise de réponse, le septuple vainqueur du Tour de France, a ironisé sur la durée de la douche que le coureur a pris durant le controle chez lui à Beaulieu-sur-Mer près de Nice : "Je prends une douche de dix minutes. Ouaouh."

Une légèreté qui n'a pas été du goût de l'agence qui indiquait dans son communiqué de presse, publié le 9 avril, que "selon ce rapport, M. Lance Armstrong, pourtant prévenu de manière réitérée par le préleveur, n'aurait pas respecté l'obligation de demeurer sous l'observation directe et permanente de la personne chargée du contrôle à compter de sa notification".

Contacté par FRANCE 24, Pierre Bordry, président  de l'AFLD, s'est réfusé à tout commentaire sur le dossier.

L'Américain se défend d'avoir tenté de se soustraire à ce contrôle. "Je revenais simplement d'une journée d'entraînement. Je n'étais pas sûr de qui était ce Français à ma porte, et dès que l'UCI (Union Cycliste Internationale) m'a confirmé qu'il était bien autorisé à réaliser un contrôle. Je l'ai laissé prendre tous les échantillons qu'il réclamait", explique Armstrong. Ce 17 mars il était en compagnie de Johan Bruyneel, le responsable de son équipe, Astana.

"Nous lui avons demandé si je pouvais rentrer à l'intérieur prendre une douche et le préleveur a dit que ça allait", ajoute-t-il.

L'AFLD, à qui revient la responsabilité de juger le dossier puisqu'il s'agit d'un contrôle hors compétition qu'elle a diligenté, doit maintenant décider s'il y a matière à ouvrir une procédure disciplinaire.

Si oui, Armstrong sera convoqué pour s'expliquer devant l'AFLD et sa fédération nationale de cyclisme. Si la tentative de faire faux bond au préleveur est reconnue, l'Américain risque d'être sanctionné.

Furieux, Armstrong voit dans l'incident le signe de la frustration des instances françaises, selon lui "déçues que tous les contrôles soient négatifs".

Depuis le début de saison, Lance Armstrong a effectué près de 24 tests anti-dopage, dont aucun s'est révélé positif.