
Dans un entretien accordé à la chaîne américaine Fox News, le président syrien a estimé que la destruction de ses armes chimiques - qui a fait l'objet d'un accord américano-russe à Genève - coûterait un milliard de dollars et prendrait un an.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU débat actuellement d’une résolution sur les armes chimiques de Damas, Bachar al-Assad a réaffirmé mercredi 18 septembre sur la chaîne de télévision américaine Fox News son intention de détruire l’intégralité de son arsenal chimique. Une opération qui, selon le président syrien, coûtera un milliard de dollars et prendra au moins un an.
"Je crois que c'est une opération techniquement très compliquée. Cela requiert beaucoup d'argent, autour d'un milliard" de dollars, a estimé Assad, qui évalue encore à "une année, peut-être un peu plus" le temps nécessaire pour "se débarrasser" de son stock d'armes chimiques. "Si l'administration américaine est prête à régler la note, à prendre la responsabilité de ramener des éléments toxiques aux États-Unis, pourquoi ne le font-ils pas?", a ajouté le président syrien.
Cet entretien, réalisé mardi à Damas, a montré un président Assad visiblement sûr de lui. Le discours n’a pas changé. Après deux ans et demi de conflit et plus de 110 000 morts, le chef de l'État syrien a assuré que son pays n'était "pas en guerre civile", mais plutôt confronté à une "nouvelle sorte de guerre" menée par des "dizaines de milliers de jihadistes" de plus de 80 nationalités étrangères, dont "80% à 90%" seraient selon lui des combattants "d'Al-Qaïda".
Le président syrien a également répété que l’attaque chimique du 21 août était le fait des rebelles et non de son camp. Son allié russe défend la même position, contrairement aux Occidentaux qui accusent le régime d’Assad d'avoir perpétré ce massacre. "Toute cette histoire ne tient pas. Ce n'est pas réaliste [...] En un mot, nous n'avons utilisé aucune arme chimique à la Ghouta", a assuré le président, s'exprimant en anglais.
Dans leur rapport rendu en début de semaine, les experts de l'ONU "confirment sans équivoque et de manière objective l'utilisation d'armes chimiques en Syrie", mais sans nommer les responsables.
Avec dépêches