
À Athènes, ce mardi, le Paris Saint-Germain retrouve la Ligue des champions après un exercice 2012-2013 satisfaisant. Quart de finaliste l’an passé, le club de la capitale veut franchir un nouveau cap et intégrer le Big 4 européen.
C’est avec une certaine sérénité que le Paris Saint-Germain retrouve la Ligue des champions, ce mardi. En déplacement à Athènes, où il doit rencontrer l’Olympiakos (20h45, heure de Paris), le champion de France en titre débute un exercice européen qui a largement contribué à asseoir son statut d’outsider l’an passé.
Cette saison, malgré un léger retard à l’allumage en Ligue 1, les joueurs de Laurent Blanc ont vite retrouvé leurs automatismes. Ils comptabilisent 11 points après cinq journées de championnat. Un total qui les place à la troisième place de L1, avant le choc de dimanche prochain face à Monaco, leader du championnat.
Ce mardi, c’est donc avec un capital confiance conséquent que le PSG va débuter sa quête de la "Coupe aux grandes oreilles". Champion lors des trois dernières saisons et huit fois sur les neuf dernières, l’Olympiakos est le dernier vestige d’un football grec ravagé par la crise économique.
Le club grec, qui a compté dans ses rangs quelques grands noms comme Rivaldo, Yaya Touré ou Christian Karembeu, est aujourd’hui plus modeste. L’effectif est homogène, porté vers l’offensive, mais limité. Et, en dehors de l’ex-Monégasque Javier Saviola, rares sont les individualités qui surnagent.
Un effectif presque au complet
Face à une opposition largement à sa portée, le PSG ne devrait pas avoir à forcer son talent. Vendredi, face à Bordeaux (2-0), les hommes de Laurent Blanc ont survolé les débats, notamment au milieu de terrain ou le trio Verratti-Motta-Matuidi a cadenassé l’entrejeu. La triplette devrait logiquement être reconduite par Blanc.
L’Uruguayen Edinson Cavani, recruté cet été pour 63 millions d’euros, s’est également fondu sans souci dans le collectif parisien. Son entente avec l’autre "star" de l’équipe, le Suédois Zlatan Ibrahimovic, était au cœur des discussions. Même si l’on peut déplorer quelques approximations, logiques en début de saison, le duo affiche déjà une complémentarité prometteuse.
Seule épine dans le pied de Laurent Blanc, l’absence d’Alex, titulaire habituel en défense centrale. La charnière devrait donc être composée de Thiago Silva et de Camara, même si Blanc pourrait décider de lancer Marquinhos, arrivé cet été pour 30 millions d’euros mais à court de compétition.
Bonne opération sportive, mauvaise affaire médiatique
En dépit de l’importance de la Ligue des champions dans le calendrier parisien, l’engouement autour des premiers matchs du PSG devrait être tout relatif. Le club de la capitale fait figure de grandissime favori dans un groupe qui comprend l’Olympiakos, Anderlecht et le Benfica Lisbonne.
Une bonne opération sportive, puisque, sur le papier, le PSG peut déjà rêver aux huitièmes de finale. En revanche, la médiatisation du club devrait être amoindrie, d’autant qu’en face, le rival marseillais a hérité du "groupe de la mort" avec des oppositions face à Arsenal, Dortmund et Naples. L’OM devrait vraisemblablement attirer les projecteurs lors des six premiers matchs.
Pour le PSG, cette phase de groupe est donc à double tranchant. Si les hommes de Laurent Blanc remportent leurs six matchs, la performance sera accueillie presque naturellement, tandis que chaque faux pas risque d’être largement disséqué et stigmatisé.
Sauf à connaître une série de contre-performances inattendue cet automne, le parcours européen du PSG risque de sembler bien monotone jusqu’au printemps prochain. Au grand dam des propriétaires qataris, qui rêvent déjà à des jours meilleurs.