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Aqmi diffuse une vidéo "crédible" des quatre Français otages au Sahel

L'agence de presse mauritanienne ANI affirme détenir une vidéo de sept otages occidentaux d'Aqmi, dont les quatre Français enlevés à Arlit en 2010. Une vidéo jugée "crédible" par Paris et où les quatre hommes sont "visiblement en bonne santé".

Sept Occidentaux enlevés au Sahel, dont quatre Français, otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), apparaissent dans une vidéo que s'est procurée l’agence d'information mauritanienne privée ANI. Dans cette vidéo, "les Français Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe, le Néerlandais Sjaak Rijke, le Suédois Johan Gustafsson et Stephan Malcolm, à la double nationalité britannique et sud-africaine" semblent "visiblement en bonne santé", rapporte l'ANI, qui publie des communiqués des groupes djihadistes - dont Aqmi - sans jamais avoir été démentie jusqu'à présent.

Les otages appellent leur pays à "négocier [leur] libération". Ils arborent des "barbes soignées", sont "drapés dans des caftans touareg" et "exhortent leur peuple et leur gouvernement respectif à négocier leur libération", ajoute ANI sur son site Internet où ont aussi été publiées des photos des sept otages. L'agence ajoute que "les otages français précisent" dans cette vidéo s'exprimer "le 27 juin 2013".

Une preuve de vie "crédible" pour Paris

Cette vidéo "nous apparaît crédible et peut constituer une nouvelle preuve de vie des quatre otages français enlevés à Arlit le 16 septembre 2010", a déclaré lundi soir le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, précisant que la vidéo était en cours d'authentification.

L'annonce de la remise de cette vidéo coïncide avec le troisième anniversaire de l'enlèvement des quatre Français au Niger dont les familles ont organisé dans la nuit de dimanche à lundi à Paris une marche de soutien sur 15 kilomètres.

Le 16 septembre 2010, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret ont été kidnappés à Arlit (nord du Niger), sur un site d'extraction d'uranium. Leur rapt a été revendiqué par Aqmi. Les quatre Français travaillaient pour le groupe nucléaire public Areva et son sous-traitant Satom. Françoise Larribe, l'épouse de Daniel Larribe, capturée en même temps que lui, avait été libérée en février 2011, ainsi que deux autres otages, un Togolais et un Malgache.

Avec dépêches