Invité de l'émission "Tous politiques" sur FRANCE 24, en partenariat avec France Inter, "Le Parisien-Aujourd'hui en France" et Dailymotion, Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, a défendu ses premières mesures scolaires.
Nouveaux rythmes, salaire des enseignants, semaine de quatre jours et demi, charte de la laïcité… Quelques jours après la rentrée scolaire de 12 millions d’élèves et un million de professeurs, le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, invité de l’émission "Tous politiques", a défendu son bilan tout en promettant de mener la réforme de l’école "jusqu’au bout".
"Je veux que la nation se mobilise autour des professeurs", a-t-il déclaré à plusieurs reprises tout en soulignant le caractère "valeureux" du métier d’enseignant. Revenant sur la charte de la laïcité, Vincent Peillon a défendu une nouvelle fois un concept qui "mérite d’être mieux connu car la laïcité n’est pas hostile aux uns ou aux autres mais elle protège les uns et les autres".
À six mois des élections municipales, le ministre socialiste a été longuement interrogé sur la question du Front national – qui tenait ce week end son université d’été. Vincent Peillon a répété que le parti frontiste était "une voie sans issue", un parti "construit sur la peur et la haine" qui se nourrit de la "démission intellectuelle" de certains électeurs.
Les propos de Fillon : un "suicide personnel sur le plan politique"
Toujours interviewé sur les questions de politique intérieure, le ministre socialiste a fustigé le comportement de l’ancien ministre UMP François Fillon qui a renvoyé dos à dos vendredi 13 septembre le PS et le FN sur la question du sectarisme. "C’est une sortie incompréhensible, a-t-il précisé, un suicide personnel sur le plan politique".
Le leader de Force républicaine avait provoqué un tollé à gauche et l’embarras à droite en conseillant de voter pour "le moins sectaire" en cas de duel PS-FN, au second tour des législatives de 2014.
Sur le dossier syrien, le ministre socialiste a réitéré son admiration pour la position de la France qui est restée "intransigeante". "La position de François Hollande a permis qu’une négociation [sur le contrôle des armes chimiques syriennes, NDLR] se noue aujourd’hui, […] La France a joué un rôle à la hauteur de l’idée que je m’en faisais", a-t-il conclu.