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Accord de Genève sur la Syrie : Damas savoure une "victoire"

Au lendemain de l’accord américano-russe sur un plan d’élimination des armes chimiques d’ici à la mi-2014, le ministre syrien de la Réconciliation, Ali Haïdar, a évoqué dimanche une "victoire pour la Syrie", remportée grâce à la Russie.

Il s’agit donc d’une "victoire" pour la Syrie. Au lendemain de l’annonce d’un accord américano-russe concernant la mise sous contrôle de l’arsenal chimique syrien, le ministre de la Réconciliation, Ali Haïdar, n’a pas caché son enthousiasme. "Nous saluons cet accord.

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Les réactions internationales à l'accord de Genève
Accord de Genève sur la Syrie : Damas savoure une "victoire"

D'une part, il aide les Syriens à sortir de la crise et d'autre part, il a permis d'éviter la guerre contre la Syrie, ayant privé d'argument ceux qui voulaient la déclencher", a-t-il déclaré dimanche 15 septembre dans une interview à l'agence publique russe Ria Novosti.

L’homme politique syrien, non content que les discussions de Genève aient permis d’"éviter une guerre", se gargarise du rôle joué par son allié moscovite dans la signature de cet accord.

Se mettre à la table des négociations

"C'est une victoire pour la Syrie remportée grâce à nos amis russes", a souligné Ali Haïdar. Cet accord "assure un soutien international pour que tous les représentants du peuple syrien se mettent à la table des négociations et résolvent leurs problèmes internes à l'étape suivante", a-t-il ajouté.

Un autre responsable syrien, sous couvert d’anonymat, savoure lui aussi cette "victoire" synonyme d'accalmie diplomatique. "La Syrie a toujours considéré qu'un bon accord est un accord où chacun peut se déclarer satisfait. C'est le cas avec l'accord de Genève", a déclaré ce responsable.

Hollande, Kerry et Hague se rencontrent à Paris, lundi

Les chefs de la diplomatie britannique et américain, William Hague et John Kerry seront reçus par le président français François Hollande, lundi 16 septembre, à l'Élysée, en présence de Laurent Fabius.

L’arsenal chimique syrien détruit à la fin du premier semestre 2014

Au troisième jour des négociations, samedi 14 septembre, les États-Unis et la Russie ont présenté un plan d'élimination des armes chimiques de Damas qui donne au régime de Bachar al-Assad une semaine pour dresser la liste exhaustive de son arsenal. Celui-ci devra être enlevé et détruit d'ici à la fin du premier semestre 2014.

Les deux chefs de la diplomatie, qui sont arrivés à une estimation commune sur les quantités et les types d'armes possédées par Damas, ont également annoncé que le plan prévoyait l'adoption d'une résolution de l'ONU, qui se réfère à la menace de recours à la force. Un point sur lequel Moscou et Washington s'opposaient catégoriquement depuis le début du conflit syrien.

L'accord de Genève, qui a été salué par de nombreuses capitales européennes, par la Chine et par la Ligue arabe, a éloigné un peu plus la menace de frappes militaires envisagées par Washington pour "punir" le régime Assad. L'option militaire reste toutefois "réelle", a affirmé John Kerry. Le régime Syrien est accusé d'avoir mené une attaque à l'arme chimique le 21 août près de Damas qui a fait des centaines de morts.

Avec dépêches