
Le secrétaire général de l'ONU a accordé un entretien exclusif à FRANCE 24, dans lequel il laisse entrevoir les conclusions du rapport des experts sur l'attaque chimique du 21 août en Syrie.
Dans un entretien accordé à FRANCE 24, le secrétaire général de Nations unies Ban Ki-moon évoque le rapport des experts de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août en Syrie. S'il n'accuse pas le régime syrien d'avoir perpétré cette attaque, il se déclare sceptique quant à la volonté de Damas de démanteler son arsenal chimique sous supervision internationale.
Selon lui, l'inititative russe et les négociations qui se tiennent actuellement à Genève, entre le secrétaire d'État américain et le ministre russe des Affaires étrangères, sont néanmoins "encourageantes"."Il est donc important que les autorités syriennes appliquent ce qu'elles ont dit de manière sincère et exacte", ajoute-t-il.
Ban Ki-moon a aussi réclamé "une action ferme et décisive de la communauté internationale" si le rapport des enquêteurs de l'ONU conclut à l'utilisation d'armes chimiques. "S'il est confirmé par un examen scientifique que des armes chimiques ont été utilisées ce sera une violation grave des lois internationales", a-t-il déclaré.
Dans ce cas, "je crois que la communauté internationale devra prendre des mesures fermes et nécessaires pour que ce type de crime ne se reproduise plus et traduire en justice les coupables". "Le Conseil de sécurité devra jouer un rôle très décisif" a-t-il ajouté. Il n'a pas voulu préciser si ces "mesures fermes" incluaient le recours éventuel à la force.