Le PSG semble enfin monter en régime cette saison. L'équipe s'est imposée 2 buts à 0 face aux Girondins de Bordeaux, vendredi au stade Chaban-Delmas. Les Parisiens prennent provisoirement la tête du classement de Ligue 1.
Le Paris SG, impressionnant de maîtrise, a pris au moins provisoirement la tête de la Ligue 1 en allant s'imposer facilement sur le terrain de Bordeaux (2-0), vendredi soir en ouverture de la 5e journée.
A quatre jours de son déplacement à l'Olympiakos en Ligue des Champions, à neuf jours de retrouver Monaco, l'autre ténor annoncé, les hommes de Laurent Blanc s'affirment plus que jamais comme de sérieux prétendants à leur propre succession.
Dominateurs dans tous les secteurs, avec un Lucas rayonnant qui a donné le tournis au bloc aquitain et inscrit son premier but pour son club, les Parisiens n'ont laissé aucune miette aux Girondins, qui peuvent d'ores et déjà s'inquiéter pour la suite de leur saison, surtout avec l'éreintante Europa League au programme.
Organisés en 4-3-3, avec Thiago Motta, Verratti et Matuidi associés pour la première fois au milieu, les joueurs de la capitale, excellents sur les deuxièmes ballons, ont mis dix minutes pour prendre l'ascendant, le temps de laisser passer l'entame bordelaise, volontaire mais sans suite.
Ongenda, surprise du chef du onze initial de Laurent Blanc, s'est rappelé aux bons souvenirs des Girondins contre lesquels il avait inscrit son premier but officiel à Libreville début août dans le Trophée des Champions (2-1).
Remuant et intéressant dans les intervalles, le Franco-Congolais de 18 ans, titularisé à la place de Cavani revenu tard d'Amérique latine et entré en fin de match, s'est mis au diapason d'un Lucas insaisissable pour déséquilibrer le bloc local.
Main de Thiago Silva non sifflée
Mais c'est Ibrahimovic, G.O. (géant organisateur) attitré du PSG cette saison, qui illumina ce premier acte d'une passe décisive croisée magique, sa troisième de la saison Trophée des Champions compris, à destination de Matuidi, oublié par Mariano, qui trompait en deux temps Carrasso (0-1, 30).
Le sceau du réalisme - "Zlatan" avait envoyé un coup franc en tribune et écrasé une frappe du gauche - qui récompensait un bon quart d'heure visiteur, fait de justesse et d'aisance technique avec un Thiago Motta impérial.
Et comme Alex muselait parfaitement Diabaté, que Rolan avait peine à exister, au même titre qu'Obraniak, seul frappeur à cadrer de loin (43), la soirée ressemblait à une promenade, en tout cas une répétition sans accroc avant le rendez-vous de mardi en Grèce.
La maîtrise collective affichée demeurait après la pause mais elle aurait pu s'effriter si l'arbitre M. Gautier ou son assistant avaient vu la main dans la surface de Thiago Silva au duel avec Diabaté (52).
Le tournant ? A coup sûr, car après un essai violent d'Ibrahimovic repoussé par Carrasso (59), c'est Lucas, servi à la limite du hors-jeu par Verratti, qui s'en allait doubler le score en trompant Carrasso qui avait anticipé un centre en retrait vers le Suédois (0-2, 64).
Vu les forces en présence, cela semblait cuit pour les hommes de Francis Gillot autant que ça semblait facile pour ceux de Blanc.
Face à des Bordelais sans idées, le moral pas plus haut que leurs chaussettes, avec un alignement défensif presque toujours coupable, les champions de France auraient pu tripler la mise, voir plus sans un Carrasso redevenu décisif devant +Ibra+ (71, 78), Digne (71) ou avec un peu plus de justesse, comme sur ce lob de Rabiot (79).
AFP