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Combats entre les forces gouvernementales et des rebelles musulmans

De violents combats se poursuivent depuis quatre jours dans le sud des Philippines entre les forces du gouvernement et des indépendantistes musulmans. Ces derniers retiennent toujours une centaine d'otages.

Les combats se poursuivaient, jeudi 12 septembre, dans le sud des Philippines entre les forces gouvernementales et des rebelles d'un mouvement indépendandiste musulman, qui retiennent toujours une centaine d'otage, au quatrième jour de leur attaque.

Les soldats encerclent les insurgés, réfugiés dans des quartiers et des villages autour de Zamboanga, une ville portuaire de près d'un million d'habitants sur l'île de Mindanao (sud). Les rebelles répliquaient à l'avancée des troupes par des coups de feu et des tirs de mortier, selon un journaliste de l'AFP.

Faire dérailler les pourparlers de paix

Les rebelles, quelque 180 hommes, appartiennent au Front moro de libération nationale (MNLF), qui ont débarqué sur la côte lundi à l'aube, pour déclarer l'indépendance de cette région.

Les hommes du MNLF, qui se réclament du fondateur du mouvement Nur Misuari, souhaitent avec cette attaque faire dérailler les pourparlers de paix actuellement en cours entre des mouvements indépendantistes musulmans, notamment le Front moro de libération islamique, et Manille.

Le MNLF avait signé un accord de paix avec le gouvernement en 1996 mais il s'estime marginalisé par les derniers pourparlers. Il a donc déclaré "l'indépendance" des régions du sud à forte population musulmane dans ce pays majoritairement catholique, et appelé ses hommes à prendre d'assaut les bâtiments publics.

Fuite des habitants en raison des combats

Les hommes du MNLF retiennent en otage des dizaines de civils, au moins 80 selon les estimations des autorités.

"Nous essayons de faire en sorte qu'aucun rebelle ne puisse s'enfuir", a déclaré à l'AFP Ramon Zagala, un porte-parole de l'armée. Des centaines de soldats d'élite et des policiers arrivés en renfort ont encerclé les quelque 180 membres du MNLF.

"Nous ne pouvons mener d'actions offensives en raison des otages", a ajouté Ramon Zagala. La veille, les rebelles avaient tiré sur les soldats en se protégeant derrière les otages, attachés par des cordes et qui imploraient pour leur vie.

La ville de Zamboanga est quasi-déserte depuis les débuts de l'attaque lundi: aucun passant dans les rues et des gardes lourdements armés devant les bâtiments officiels et administratifs. Quelque 13 000 habitants ont quitté leur maison.

Avec dépêches