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Paris prévoit plus d'économies et moins de croissance pour 2014

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé qu'un effort "sans précédent" de 15 milliards d'euros allait être inscrit dans le budget de 2014 alors que le gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance.

Moins de croissance et plus de déficit que prévu : c'est fort de ces nouvelles perspectives économiques que le gouvernement français a présenté, mecredi 11 septembre, les grandes lignes de son projet de loi de Finances 2014. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé, à l'issue du Conseil des ministres, que le budget de l'année prochaine allait prévoir des économies d'une montant "sans précédent" de 15 milliards d'euros.

Un effort budgétaire qui aurait été rendu nécessaire par des perspectives économiques moins encourageantes que prévues, comme l'a souligné le ministre de l'Économie Pierre Moscovoci. La prévision de croissance pour 2014 a ainsi été abaissée à 0,9% au lieu des 1,2% sur lesquels Bercy tablait encore au début de l'été. Même pessimisme quant aux déficits : l'objectif de passer sous la barre des 3% du PIB ne devrait pas être atteint en 2014, mais en 2015. Pierre Moscovici a reconnu que le déficit public serait de 4,1% à la fin de cette année et devrait tomber à 3,6% fin 2014.

Barroso optimiste

Des mauvaises nouvelles qui interviennent alors que, le même jour, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso assurait que la page de la crise de la zone euro était tournée. Une amélioration de la situation économique qui serait, d'après lui, à mettre sur le compte des politiques d'austérité menées dans la quasi-totalité des pays européens.

Si Paris a donc reconnu que la France devrait encore continuer à vivre à l'heure de la rigueur l'année prochaine, le gouvernement a souligné que l'effort budgétaire passerait moins, cette fois-ci, par une augmentation des impôts. "Il est nécessaire de tendre vers la stabilisation des prélèvements obligatoires", a ainsi affirmé Pierre Moscovici. Son collègue du Budget, Bernard Caseneuve, a souligné que la pression fiscale supplémentaire ne serait que de 3 millliards d'euros en 2014, soit moitié moins que ce que Bercy avait laissé entendre avant l'été. 

Il n'y aura pas de hausses de prélèvements sur les entreprises et aucune hausse non plus pour les ménages hors le relèvement prévu de la TVA, selon le ministère de l'Économie et des Finances. L'essentiel des 15 milliards d'économies que le gouvernement veut réaliser en 2014 passerait donc par une réduction des dépenses.

Avec dépêches