En clôture du G20, le président américain a plaidé une nouvelle fois pour une intervention en Syrie. Il s'adressera aux Américains mardi depuis la Maison Blanche pour tenter de convaincre l'opinion et le Congrès du bien fondé d'une action militaire.
À l’occasion de son discours de clôture du G20, vendredi 6 septembre, à Saint-Pétersbourg, Barack Obama a largement évoqué le conflit syrien, tenant le même discours auquel il s’est adonné toute la semaine. Le président américain a ainsi plaidé en faveur d’une "action limitée et proportionnelle pour répondre à l’utilisation d’armes chimiques" par le régime de Bachar al-Assad. Action n’ayant, toutefois, pas pour but de faire tomber le président syrien.
itAfin d’expliquer clairement ses intentions aux Américains et de convaincre le Congrès du bien fondé d’une action militaire, Barack Obama a annoncé qu’il s'adresserait à la nation depuis la Maison Blanche mardi 10 septembre. "Je veux continuer à consulter le Congrès ainsi que mes collègues à travers le monde pour leur prouver qu’il faut agir et prendre une décision dans les jours qui suivent", a-t-il affirmé.
Obama assure que la majorité est de son côté
La possibilité que le scénario britannique se produise et que le Congrès vote non à l’intervention militaire n’est pour l’heure pas envisagée par le président américain, qui dit ne pas vouloir "spéculer" sur cette éventualité. Il a par ailleurs refusé d'indiquer s'il se plierait à un vote négatif des élus américains, laissant la porte ouverte à d'éventuelles frappes contre l'avis du Congrès.
Soucieux de rassembler un maximum de soutiens, Barack Obama a assuré, devant la presse, que la majorité des dirigeants réunis au G20 estime, tout comme les États-Unis, que Bachar al-Assad est responsable de l’utilisation d’armes chimiques, ce que conteste la Russie. Reste à convaincre cette majorité silencieuse de se rallier à la cause américaine.
"Nous ne serons jamais d’accord avec Poutine"
Alors que son entretien prévu avec Vladimir Poutine avait été annulé début août, en pleine affaire Snowden, Barack Obama a finalement annoncé qu’il avait pu discuter avec son homologue russe. "Nous avons eu une conversation sincère et constructive en marge de la plénière durant laquelle j’ai déclaré à M. Poutine que je ne m’attendais pas à être d’accord avec lui sur la question syrienne." Et d’ajouter : "Peut-être qu’après le rapport des experts de l’ONU en Syrie, il sera plus dur pour lui de maintenir sa position actuelle".
Selon Barack Obama, Moscou et Washington s’accordent, en revanche, sur le fait que "le conflit ne peut se résoudre que par une transition politique qui doit être établie à l’occasion du sommet de Genève II", pour lequel aucune date n'a encore été fixée malgré les appels répétés de l'ONU.
Avec dépêches