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Bouteflika n'oublie pas les islamistes durant sa campagne

Le président Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un troisième mandat le 9 avril, a déclaré samedi qu'une éventuelle "amnistie" pour les islamistes armés n'interviendrait qu'après le dépôt définitif et total des armes.

Le président algérien sortant Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un troisième mandat le 9 avril , a déclaré samedi qu'une éventuelle "amnistie" pour les islamistes armés encore dans le maquis n'interviendrait qu'après le dépôt définitif et total des armes.

"L'amnistie n'interviendra qu'une fois que chacun aura définitivement et totalement déposé les armes et se soit rendu" aux forces de sécurité, a affirmé le chef d’Etat lors d’une étape de sa campagne électorale à Tamanrasset (extrême sud).

Depuis sa première élection en novembre 1995, Abdelaziz Bouteflika a fait de la paix son cheval de bataille.

Violences en chaîne

Cette déclaration est une nouvelle étape du processus qu’il avait initié en 1999 avec l'organisation d'un premier référendum sur la "Concorde civile". Des milliers d'islamistes avaient alors rendu les armes. Un second référendum avait ensuite permis l'adoption en 2005 d'une "Charte pour la paix et la réconciliation" offrant le "pardon" aux islamistes encore dans le maquis en échange de leur reddition.

"Cette réconciliation est pour le mieux, et c’est en effet le seul moyen de sortir le pays de la crise", affirme Abdel Hafid Ben Ali, ex-membre de l'Armée islamique du salut (AIS), la branche armée du Front islamique du salut (FIS), interrogé par FRANCE 24.

Depuis le début des années 90, le pays est en proie à des violences en chaîne qui ont fait plus de 150 000 morts. Elle avait été déclenchée par l’annulation début 1992 par l’armée algérienne des élections générales gagnée par le FIS, qui milite pour la création d'un État islamique.