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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit communiquer des documents "secrets-déclassifiés" prouvant que l'attaque chimique du 21 août en Syrie "ne peut venir que du régime" d'Assad. À suivre sur notre site à partir de 19h30.
Suivez en direct à partir de 19h30 (GMT+2) l'intervention du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à propos des preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie sur le lecteur vidéo ci-dessous.
Au terme de la réunion convoquée à Matignon avec les principaux responsables du Parlement, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s’exprimera ce lundi à 17 h sur la Syrie devant la presse.
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À cette occasion, le chef du gouvernement, entouré des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et des Relations au Parlement, va remettre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ainsi qu’aux présidents des commissions de la défense et des affaires étrangères des deux chambres et aux chefs des groupes politiques, des documents "secrets déclassifiés" permettant de bien identifier la responsabilité du régime de Bachar al-Assad lors de l’attaque chimique du 21 août en Syrie.
"Les renseignements que l’on m’a donnés, que je pense que le Premier ministre va donner aux représentants de la nation cet après-midi, et qui convergent – ce sont les nôtres, ce sont ceux des Américains -, montrent que l’attaque chimique a eu lieu et qu’elle ne peut venir que du régime", a ainsi confirmé sur France Info, lundi matin, Élisabeth Guigou, la présidente socialiste de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale.
Polémique sur un vote du Parlement
Cette réunion à Matignon intervient avant la convocation mercredi du Parlement en session extraordinaire pour un débat qui s’annonce houleux.
L’opposition, ainsi que certains membres de la majorité, réclament en effet un vote formel du Parlement sur une éventuelle intervention française en Syrie, alors que la Constitution n’oblige pas le président de la république à se soumettre à ce feu vert.
Jean-Louis Borloo (UDI), François Bayrou (Modem) et Christian Jacob, le chef de file des députés UMP, ont notamment fait entendre leur voix ces derniers jours pour exiger que le Parlement puisse se prononcer. Le président de l’UMP, Jean-François Copé, s’est en revanche démarqué de nombreux responsables de droite en estimant que c’était à François Hollande de se prononcer sur l’organisation d’un vote.
"C’est à lui de choisir", a affirmé M. Copé dans un entretien au "Monde". "En revanche, je demande solennellement qu’il reçoive les chefs de partis et les présidents de groupes parlementaires. Mais, c’est la responsabilité du président de la République seul de le décider".
Avec dépêches