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Intervention en Syrie : le FBI intensifie la surveillance des Syriens aux États-Unis

Par crainte de représailles et d'attentats aux États-Unis, en prévision de frappes éventuelles contre le régime syrien, le FBI s'est mis en état d'alerte et a accru sa surveillance des ressortissants syriens présents sur le sol américain.

Selon un article du "New York Times" paru samedi 31 août, le Bureau fédéral d'investigation américain (FBI) est en état d’alerte en prévision de frappes éventuelles contre le régime syrien. Et ce, par crainte de représailles et d'attentats aux États-Unis contre leurs intérêts à l'étranger ou ceux de leurs alliés. Citant des sources officielles américaines, le quotidien affirme que l’agence, à la fois police fédérale et service de renseignement, a lancé une alerte nationale et a accentué la surveillance de ressortissants syriens présents aux États-Unis.

Les agents du FBI devraient interroger des centaines de citoyens syriens dans les prochains jours, rapporte le NYT, qui rappelle qu’en 2011, pendant l’intervention militaire contre le régime du colonel Kadhafi, près de 1 000 ressortissants libyens avaient été questionnés.
Ainsi, de hauts responsables du siège du FBI à Washington ont demandé aux bureaux locaux de l’agence de rester en contact avec des sources ayant des liens avec des ressortissants syriens, afin de détecter des indices ou des discussions évoquant une mesure de représailles anti-américaine. "Ils ne partent pas de zéro, (…), il s’agit d’une directive qui leur enjoint de redoubler leurs efforts et leur vigilance", indique un haut responsable américain, interrogé par le quotidien. En outre, rapporte le NYT, une attention accrue sera consacrée aux Syriens qui sont déjà placés sous surveillance par les autorités américaines.

Menaces iraniennes et cyberattaques
Les menaces proférées ces derniers jours par plusieurs responsables iraniens ont renforcé les craintes de représailles, selon les informations du NYT. Le 29 août, le commandant des Gardiens de la révolution iranienne, Mohammad Ali Jafari, a estimé qu'une intervention militaire américaine contre la Syrie, allié indéfectible de Téhéran, entraînerait "la destruction à brève échéance" d'Israël, allié régional de Washington.
Par ailleurs, les risques d’une campagne de cyberattaques semblent être pris très au sérieux par l’administration américaine, qui a lancé dans ce sens une alerte aux agences fédérales. Le site du New York Times avait momentanément été mis hors ligne, dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 août, et le service image du célèbre site de micoblogging Twitter avait connu des perturbations en raison d'attaques informatiques revendiquées par l'Armée électronique syrienne (SEA), une organisation opaque qui soutient le régime de Bachar al-Assad.