Vladimir Poutine a exhorté les États-Unis à fournir des preuves d'une attaque chimique par Damas. Le président russe a qualifié ces accusations d'"absurdité totale" et estimé que le G20, qui débute mercredi, permettrait de discuter de la Syrie.
Alors que l'éventualité d'une frappe aérienne franco-américaine sur la Syrie se précise, samedi, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau exprimé son opposition à toute intervention militaire, qui serait "extrêmement regrettable" sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le président russe a d'ailleurs essayé de temporiser, proposant que le sommet du G20 soit une occasion privilégiée pour discuter de la crise syrienne. Un vœux qui restera probablement pieux, puisque l’opération franco-américaine serait imminente.
Le chef du Kremlin a également affiché son scepticisme face aux accusations américaines, qui affirment que Damas aurait utilisé des armes chimiques lors d'une attaque perpétrée le 21 août.
"Concernant la position de nos amis américains, qui affirment que les troupes gouvernementales (syriennes) ont utilisé (...) des armes chimiques et disent avoir des preuves, et bien, qu'ils les montrent aux enquêteurs des Nations unies et au Conseil de sécurité", a-t-il dit à des journalistes. "S'ils ne le font pas, cela veut dire qu'il n'y en a pas", a-t-il ajouté.
Une intervention imminente
Avec le départ de Damas, ce samedi, des experts de l’ONU, qui doivent rendre les conclusions de leur enquête sous deux semaines, une fenêtre de tir s’est ouverte.
À partir d'aujourd'hui, les États-Unis et la France auront l’opportunité de procéder à des frappes aériennes sur le sol syrien, et ce vraisemblablement jusqu’au sommet du G20 prévu mercredi 4 septembre à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Avec dépêches