Désignant pour la première fois clairement le régime syrien comme responsable du massacre à l'arme chimique du 2 août, le vice-président américain Joe Biden a réaffirmé la volonté des Etats-Unis de riposter.
Plus de place au doute. Pour la première fois, les États-Unis ont clairement désigné Damas comme responsable de l'assaut chimique contre des civils, perpétré le 21 août, dans un faubourg de Damas tenu par les rebelles.
"Il n'y a aucun doute sur le responsable de cet emploi odieux d'armes chimiques en Syrie : le régime syrien", a ainsi affirmé le vice-président des États-Unis Joe Biden au cours d'un discours prononcé devant une organisation de vétérans de l'armée américaine mardi 27 août.
Il a en outre réaffirmé la volonté de l'administration américaine de riposter."Ceux qui utilisent des armes chimiques contre des hommes, des femmes et des enfants sans défense devraient et doivent être tenus responsables", a-t-il estimé.
Une question de jours
De fait, les signes annonciateurs d'une intervention armée se multiplient dans les capitales occidentales. D'après le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, les États-Unis ont "positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président": "Nous sommes prêts à y aller".
L'intervention serait limitée à une campagne ponctuelle de quelques jours de tirs de missiles de croisière Tomahawk depuis les quatre destroyers croisant au large de la Syrie, selon des responsables de l'administration Obama, cités par l'AFP.
Cette montée de fièvre à Washington s'accompagne de consultations diplomatiques à tout-va menées par le président Obama et son secrétaire d'État John Kerry: ils ont téléphoné en cinq jours à une trentaine de dirigeants des pays alliés européens --notamment le Royaume-Uni et la France-- de pays arabes, du Canada et d'Australie.
Washington souligne par ailleurs que "les possibilités que nous examinons ne sont pas destinées à renverser le régime" du président Bachar al-Assad.
De fait, l'objectif de cette opération ne serait pas de modifier le rapport de forces entre la rébellion et les forces syriennes, mais de "dissuader" Damas de recourir de nouveau à son stock d'armes chimiques, ont expliqué des responsables américains.
Selon la Coalition nationale syrienne, principale instance de l'opposition, la riposte des Occidentaux est une "question de jours". C'est en tous cas ce qu'a avancé Ahmad Ramadan, l'un des dirigeants de la formation qui a fait état de "rencontres entre la Coalition, l'Armée syrienne libre (rébellion) et les pays alliés, où ont été discutées les cibles éventuelles", dont des aéroports, bases militaires et dépôts d'armes.
Avec dépêches