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Après une année passée dans l'ombre suite à sa défaite aux législatives, Ségolène Royal a donné vendredi le coup d'envoi de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, alors que l'annonce surprise de la taxe carbone ravive les tensions.

À peine plus d'un an après sa défaite cinglante aux législatives à La Rochelle, Ségolène Royal y fait un retour remarqué. La présidente de la région Poitou-Charentes, et Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste, ont ouvert vendredi après-midi  l'université d'été du parti. Une session que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault clôturera dimanche.

L'ex-candidate à la présidentielle, qui était absente lors de la précédente édition de ce rendez-vous annuel, est apparue souriante et détendue et a été accueillie par une standing ovation de plusieurs centaines de militants dans la salle plénière.

À l'ouverture des débats, la présidente de la région hôte à ironiser sur la droite qui "baisse le rideau pour cause d'inventaire", et affirmé que la gauche se montrait "rassemblée". Elle a toutefois saisi l'occasion pour lancer quelques piques aux socialistes, tout en vantant l'action du gouvernement depuis un an.

"Je conseillerais, même si ce n'est pas mon affaire, aux parlementaires de ne pas être frileux sur cette question de la transparence" des patrimoines, a ainsi lancé l'ancienne candidate malheureuse aux législatives de 2012. Elle a aussi appelé la majorité à s'engager plus avant contre le cumul des mandats.

La taxe de carbone, thème de friction

Les ministres Najat Vallaud-Belkacem, Dominique Bertinotti, Benoît Hamon, Stéphane Le Foll, Guillaume Garot, ainsi que le président du groupe PS au Sénat, François Rebsamen, étaient présents pour cette ouverture. Manuel Valls est pour sa part attendu samedi.

Le premier secrétaire puis le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doivent clore dimanche midi cette édition dont le mot d'ordre, avant une rentrée délicate et à quelques mois des élections municipales, est : "mobilisés".

Mais les questions de fiscalité, relancées par l'annonce surprise de la contribution carbone, ravivent les tensions sur la ligne gouvernementale au sein du Parti socialiste.

La "contribution climat-énergie" - ou taxe carbone - en plein débat sur le "ras-le-bol" fiscal s'est, en effet, invitée vendredi à La Rochelle avant même l'ouverture des travaux. Qu'ils soient ou non déjà présents dans la cité de Charente-Maritime, les responsables socialistes se sont employés à déminer l'annonce faite la veille par le nouveau ministre de l'Écologie, Philippe Martin. Ce dernier s'était exprimé aux journées d'été de EELV à Marseille.

Avec dépêches