
Dans un entretien au Journal du dimanche, Jean-Luc Mélenchon affirme que Marine Le Pen "a contaminé" Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, avec les idées du FN. Le coprésident du PG fustige également l'action de Valls au sein du gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG), affirme que Marine Le Pen "a contaminé" le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qu’il accuse, dans une interview au Journal du dimanche parue le 18 août, de "chasser sur les terres" de la présidente du Front national (FN).
"Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement, elle a séduit la plus grande partie de la droite mais elle a aussi contaminé Manuel Valls", affirme l'ancien candidat à la présidentielle.
"Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen", ajoute-t-il.
"Communication à la papa"
Jean-Luc Mélenchon s'en prend également au chef de l'État, affirmant que "le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand". Et d’ajouter : François Hollande "a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats, et son propre gouvernement".
L'ancien socialiste fustige aussi "la communication à la papa" de l'exécutif, en particulier le pique-nique de Jean-Marc Ayrault à Matignon avec des enfants qui n'ont pas pu partir en vacances, une "réception des pauvres au palais" qu'il qualifie de "glauque".
Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon estime que le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, réunis dimanche à la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), et dont le franc-parler égratigne souvent l'exécutif, "doivent passer à l'acte", s'ils "croient ce qu'ils disent". "Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n'était dans les ministères et à l'Assemblée", lance-t-il.
Avec dépêches