En réponse aux nombreuses voix au sein de l’UMP qui réclament "un droit d’inventaire" sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé propose de lancer un débat interne afin "de retrouver la confiance des Français d'ici 2017".
Patrick Devedjian, Jean-Pierre Raffarin, Laurent Wauquiez ou encore Eric Ciotti… tout au long de l’été, des personnalités de l’UMP ont réclamé, tour à tour et plus ou moins farouchement, "un droit d’inventaire" sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, un exercice critique censé préparer le parti aux prochaines échéances électorales. Cet appel, Jean-François Copé semble l’avoir enfin entendu. Dans un entretien accordé au quotidien régional "Nice Matin", le président de l’UMP propose que soit organisé rapidement un débat "sérieux et objectif" au sein du parti.
Selon lui, toutes les conditions sont désormais réunies, "l'UMP ayant désormais une équipe dirigeante définitivement confortée par le vote massif des militants au mois de juin dernier, elle est en ordre de marche pour un dialogue sincère et sans langue de bois avec les Français".
Un débat à achever avant la mi-octobre
Le leader de l’opposition impose, toutefois, deux conditions sine qua non. La première est de ne pas faire de ce débat un "procès personnel contre Nicolas Sarkozy et François Fillon qui ont ensemble gouverné la France pendant cinq ans". Le seconde est de mettre à profit ces discussions pour ne "servir exclusivement que l’avenir, même si ce débat tire les enseignements du passé. C'est un point de départ incontournable pour retrouver la confiance des Français d'ici 2017", ajoute Jean-François Copé.
Le député-maire de Meaux "propose que ce débat ait lieu à l'UMP avec tous ceux qui le souhaitent et qu'il soit conclu au plus tard mi-octobre, afin de ne pas empiéter sur la campagne des municipales".
"Nous devons pointer du doigt ce que nous n'avons pas osé faire et en tirer les conséquences. Mais nous dirons aussi aux Français : voilà ce que nous avions fait, les socialistes l'ont défait, regardez le résultat", lance-t-il.
Le président de l’UMP espère ainsi ressouder le parti et rejoindre la position affichée de son ancien rival, François Fillon, qui, le 11 juillet, soit trois jours après la prestation très commentée de Nicolas Sarkozy devant le bureau politique de l'UMP, avait invité ses troupes à "méditer le passé". L'ancien Premier ministre doit faire sa rentrée le 28 août dans la Sarthe.
Avec dépêches