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Dans la presse internationale, ce vendredi, les interrogations en Espagne après la catastrophe ferroviaire, l’assassinat de Mohamed Brahmi, un triple affront au peuple tunisien, et les élections au Mali, mal parties.

El Pais publie en Une le visage hébété et ensanglanté du conducteur du train, qui, selon le journal serait un "vétéran" de cette ligne entre Madrid et Saint-Jacques de Compostelle. "Le conducteur a freiné trop tard", titre le quotidien.

El Mundo se demande s’il s’agit d’une erreur humaine ou bien d’un problème de freins. La question est posée. Deux enquêtes ont déjà été ouvertes pour tenter d’y répondre.

Le choc en Espagne, le choc aussi en Tunisie après l’assassinat, jeudi, de l’opposant Mohamed Brahmi. L’événement intéresse la presse du monde entier. Le meurtre qui menace le future de la démocratie tunisienne titre le journal britannique The Independent.
En Tunisie, l’assassinat est vécu comme un triple affront au peuple, écrit l’Economiste maghrebin, dans un vibrant éditorial.
Triple parce qu’il s’agit de l’assissinat d’un représentant de l’Assemblée constituante, le jour du 56e anniversaire de la République, en plein mois de Ramadan.
Le journal appelle à la recherche de la vérité.
Selon lui, les assassins ont "incontestablement été encouragés par le peu d’empressement, voir le manque de sérieux de l’enquête" sur un autre meurtre politique : celui de Chokhri Belaïd, en février dernier.

Et pourtant, cette enquête sur le meurtre de Chokri Belaïd pourrait avancer. C’est ce qu’on apprend dans le Tunisia Daily.
Les commanditaires de l’assassinat de Chokri Belaid seraient identifiés.
Les détails pourraient être révélés ce vendredi.

De la Tunisie, de nouveau menacée de chaos, à l’Egypte, où les anti-Morsi s’apprêtent une nouvelle fois à manifester, cette fois-ci, à l’appel du chef de l’armée. Le sujet intéresse le Wall Street Journal, avec une analyse qui prend le contre-point de tout ce qu’on pouvait lire depuis quelques semaines dans la presse mondiale : l’idée qu’avec la nouvelle révolution en Egypte, anti-Morsi (et d’autres événements comme en Turquie), on assistait à la fin de l’Islam politique.
Et bien non, nous dit Ruel Marc Gerecht, spécialiste des questions de défense aux Etats Unis, l’Islamisme, en Egypte, va fleurir de nouveaux. Selon lui, les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté ces dernières semaines contre les Frères musulmans, ceux qui ont signé la pétition du mouvement Tamarod ne représentent pas toute la société égyptienne. C’est certes la "génération Facebook", mais pas celle des campagnes, ni celle des bidonvilles, où les islamistes sont encore les seules à proposer des solutions. Selon lui, tant qu’aucune alternative ne sera proposée aux plus pauvres, l’islamisme triomphera.

Autre sujet brulant, que nous suivons sur France 24, les élections au Mali. Et alors qu’on ne vote que dans 2 jours, déjà, la presse internationale critique ce scrutin. "Wash out", un "fiasco", titre le Foreign Policy. Pour le jounal américain, cette élection est organisée au plus mauvais moment. Le pays n’est tout simplement pas prêt. Le problème des réfugiés n’est pas réglé. Celui du nord du pays, en particulier Kidal, non plus. Mais visiblement, écrit le journaliste, la France est pressée de quitter le territoire malien et attend ces élections pour le faire. Finalement, le problème c’est que dimanche beaucoup de Maliens n’auront pas la possibilité d’aller voter. Et le fait que la communauté internationale se réjouisse de ce scrutin ne sera même pas une maigre consolation pour eux, conclut le Foreign Policy.

On termine par la Chine, qui a semble-t-il du mal à atteindre des sommets, au sens propre du terme. Car à Changsha se contruit ce qui doit être le plus haut gratte-ciel du monde. Il doit s’élever à 838 mètres. Plus haut que les immeubles de Dubaï ou de New York. Seul problème : pour l’instant le projet est à l’arrêt, toutes les autorisations n’ayant pas été obtenues. Quand on sait que Changsha est le berceau du communisme, la ville où Mao Zetong a passé sa jeunesse…