Après deux nuits de tensions entre des jeunes et la police à Trappes, le ministre de l'Intérieur a affirmé, lundi, que la situation était "contenue". Quatre hommes écroués, entre autres, pour "violences" doivent comparaître dans la journée.
À Trappes, où le week-end a été marqué par des violences entre des groupes de jeunes et la police, la situation est "contenue". C'est ce qu'à assuré Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, sur RTL lundi 22 juillet. Le ministre a par ailleurs indiqué que deux personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi. La situation a été tendue en début de soirée" mais le "calme a été maintenu", a-t-il déclaré.
itEn début de soirée dimanche, quelques dizaines de personnes se sont regroupées non loin du commissariat de cette ville populaire de 30 000 habitants et ont jeté un pétard en direction des forces de l'ordre. Aussitôt, les CRS se sont déployés et ont lancé une grenade lacrymogène pour éloigner le groupe. Les individus ont immédiatement quitté les lieux, où une vingtaine de fourgons de police restaient stationnés.
Depuis vendredi, les policiers sont visés par des violences, pour lesquelles quatre jeunes hommes de 18 à 24 ans doivent comparaître ce lundi pour "violences", "outrages" ou "jets de projectiles contre les forces de l'ordre". Le 19 juillet au soir, près de 400 personnes avaient jeté des pierres, brûlé des poubelles et détruit des abribus aux alentours de la ville. La police avait répliqué avec des grenades de dispersion et des gaz lacrymogènes. Un adolescent avait été grièvement blessé à l'œil dans les affrontements et quatre policiers légèrement atteints.
Contrôle de police
L'origine des violences remonte à jeudi quand des policiers ont voulu contrôler une femme portant un voile intégral sur la voie publique, ce qui est interdit depuis 2011. Le contrôle avait dégénéré et son mari, un Français converti à l'islam, âgé de 21 ans, avait été placé en garde à vue au commissariat de Trappes. Cet homme, qui a été remis en liberté sous contrôle judiciaire samedi, sera jugé en septembre. Il est accusé d'avoir agressé un policier et tenté de l'étrangler pendant le contrôle de son épouse.
"C'est inacceptable qu'une personne veuille se soustraire à un contrôle et pire, s'en prenne aux forces de l'ordre", a commenté dimanche sur BFM-TV le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Assurant ne pas douter "un seul instant" de l'attitude respectueuse des policiers lors du contrôle, il a lancé un nouvel appel "au calme".
Avec dépêches