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Après trois ans de statu quo, Kerry relance un espoir de paix au Proche-Orient

Le secrétaire d'État américain est parvenu a obtenir vendredi un accord de principe pour la reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens. Les discussions devraient se tenir la semaine prochaine à Washington.

C'est une première victoire pour John Kerry. Le secrétaire d'État américain a annoncé vendredi être parvenu à un accord pour la reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens, ajoutant qu'une rencontre réunira à Washington la semaine prochaine des négociateurs des deux parties.

"Il s'agit d'un pas significatif et bienvenu. L'accord est en cours de finalisation, nous n'allons donc absolument par parler de ses éléments pour l'instant", a dit John Kerry aux journalistes à Amman, la capitale jordanienne, à l'issue de quatre jours d'intense activité diplomatique et d'entretiens avec les responsables palestiniens et israéliens.

John Kerry, qui concluait sa sixième mission dans la région, a affirmé qu'il se réunira avec le négociateur palestinien Saëb Erakat et son homologue israélienne Tzipi Livni à Washington "pour entamer les pourparlers au cours de la semaine prochaine".

"Les points durs restent les mêmes mais discuter permet d’avancer"

"Ce n’est pas un triomphe mais c’est déjà une victoire. John Kerry va apporter ce que l'on peut appeler l’espoir", analyse Philippe Gassot, correspondant de FRANCE 24 à Washington. "Après trois ans d’interruption, c’est un bon point marqué par John Kerry. Il n’a pas ménagé sa peine", ajoute-t-il en précisant que l'on ne connait pas les tenants et les aboutissants du marchandage qui a eu lieu".

Le correspondant de FRANCE 24 estime cependant que les points de blocages restent les mêmes. "Les Palestiniens voulaient commencer les discussions sur la base [les frontières, NDLR] de 67, les Israéliens ne voulaient en aucun cas arrêter la colonisation dans les territoires occupés. Les points durs restent les mêmes mais discuter permet d’avancer".

John Kerry  a également salué le "courage" du président palestinien Mahmoud Abbas et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

"Personne ne croit que les divergences de longue date entre les deux parties seront résolues du jour au lendemain ou juste effacées. Nous sommes conscients que face aux défis, il faudra faire des choix très difficiles dans les jours à venir", a-t-il souligné.

Le Secrétaire d'État américain s'est dit "toutefois, plein d'espoir, aujourd'hui (..) en raison du leadership courageux du président Abbas et du Premier ministre Netanyahou. Tous les deux ont choisi de faire des choix difficiles et les deux ont joué un rôle clé".

Encore des "détails à régler"

L'annonce de cette reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens a été saluée par la ministre de la Justice et chef des négociateurs israéliens, Tzipi Livni. La présidence palestinienne a pour sa part  salué l'accord de principe obtenu tout en soulignant qu'il restait des "détails à régler".

En revanche, le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a immédiatement rejeté les discussions. "M. Abbas n'a aucune légitimité pour négocier au nom du peuple palestinien sur des questions fondamentales", a conclu un porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri.

Avec dépêches