Le ministre britannique des Finances, Alistair Darling, reconnaît avoir sous-estimé l'impact de la crise sur l'économie de son pays. Il déclare aussi que la récession est "pire que ce à quoi le gouvernement s'attendait".
AFP - La récession britannique "est pire que ce à quoi le gouvernement s'attendait" et le pays risque de ne pas retrouver la croissance économique avant la fin de 2009, a déclaré le ministre des Finances britannique Alistair Darling dans une interview au Sunday Times.
Le chancelier de l'Echiquier britannique a indiqué qu'il serait contraint de réviser ses prévisions économiques à la baisse.
"C'est pire que ce qu'on pensait", a-t-il déclaré à l'hebdomadaire dominical, relevant toutefois que les chiffres de l'économie britannique des trois premiers mois de l'année n'étaient pas encore disponibles, "on pense qu'ils seront mauvais, parce que si on fait un tour d'horizon dans le monde, on ne peut rien dire d'autre".
Alistair Darling s'est toutefois refusé à préciser dans quelle proportion l'économie britannique se contractera en 2009.
"Je pensais, a-t-il poursuivi, qu'on verrait la croissance dans la deuxième moitié de l'année. Je pense que ce sera à la fin de l'année, au début de l'année (2010), avant qu'on voit ici la croissance".
Evoquant les accords du G20 à Londres susceptibles de stimuler l'économie mondiale, Alistair Darling a jugé qu'"on devait être réaliste. On ne peut pas, on ne doit pas construire de faux espoirs".
Le Royaume-Uni, frappé par le crise financière internationale et la récession, a vu le nombre de ses chômeurs dépasser en janvier 2009 les deux millions, pour la première fois depuis 1997.
Le pays est également entré en récession au second semestre 2008, pour la première fois, depuis 1991.