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L'affaire d'espionnage, qui parasite les relations diplomatiques sino-américaines, n'entrave pas la reprise des négociations entre les deux pays sur un traité d'investissements bilatéral, Pékin ayant renoncé à certaines pré-conditions.
L’affaire Snowden n’a pas perturbé les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Alors que Washington se dit "très déçu" que Pékin ne leur ait pas livré Edward Snowden, l'ancien consultant du renseignement américain à l'origine des révélations sur le programme d'espionnage Prism, les Américains et les Chinois sont malgré tout tombés d'accord pour relancer les négociations sur un traité d'investissements. Ces tractations commerciales étaient au point mort depuis plusieurs années en raison de l'insistance de Pékin à exclure certains secteurs des discussions.
Relations commerciales au beau fixe
Le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, s'est félicité de cet accord, car il y voit la confirmation que la Chine entend remplacer son modèle de croissance bâti sur les investissements lourds et les exportations par une croissance tirée par la demande intérieure.
"La Chine a fait part de son intention de négocier un traité d'investissement bilatéral qui inclura tous les investissements et tous les secteurs", a déclaré Jack Lew en marge des travaux de la session annuelle du Dialogue stratégique et économique entre les deux pays. "C'est une avancée majeure, la première fois que la Chine s'engage ainsi avec un autre pays", a-t-il insisté.
Le ministre chinois du Commerce, Gao Hucheng, a, pour sa part, souligné que les deux plus grandes économies mondiales avaient un intérêt commun à "créer les conditions adéquates pour une coopération mutuellement avantageuse" en trouvant "des moyens de supprimer ou d'alléger les barrières que les deux parties ont érigé dans le domaine du commerce et de l'investissement".
Washington "très déçu" de la gestion de l’affaire Snowden
Dans le même temps, les relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis ne sont pas aussi bonnes. Le secrétaire d'État adjoint William Burns a affirmé, lors d'une conférence de presse avec des responsables chinois, que la gestion du dossier par Pékin n'était "pas cohérente" avec les appels récents à une meilleure coopération entre les deux pays.
William Burns a rappelé que Washington et Pékin s'étaient mis d'accord, lors d'une rencontre de leur président respectif en Californie le mois dernier, pour travailler de manière rapprochée. "Nous avons été très déçus par la manière dont les autorités de Pékin et de Hong Kong ont géré l'affaire Snowden, qui sape notre effort pour établir la confiance nécessaire à résoudre les questions difficiles", a-t-il déclaré. Et d’ajouter, "la gestion de ce dossier n'a pas été cohérente avec l'esprit de Sunnylands", la propriété où s'étaient rencontrés les présidents chinois et américain début juin.
Le représentant chinois Yang Jiechi, qui s'exprimait au côté de William Burns, a quant à lui défendu la décision de Pékin sur Snowden, dont les révélations sur l'espionnage américain de réseaux internet chinois avaient suscité l'émoi en Chine."Le gouvernement (chinois) a toujours respecté la gestion des dossiers par le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong conformément à la loi", a fait valoir Yang Jiechi.
Avec dépêches