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Jérôme Kerviel attaque la Société Générale aux prud'hommes

Contestant son licenciement, l'ex-trader de la Société Générale, Jérôme Kerviel, attaque son ancien employeur devant les prud'hommes de Paris. Le leader du front de gauche Jean-Luc Mélenchon était à ses cotés pour soutenir son action.

C'est un attelage pour le moins inattendu. L'ex-trader de la Société Générale, symbole de certains excès de la finance, Jérôme Kerviel se retrouve, jeudi 4 juillet, devant le conseil des prud'hommes de Paris, aux côtés de Jean-Luc Melenchon, le leader du mouvement de gauche et grand pourfendeur des dérives du capitalisme. Ces deux-là se sont trouvés un ennemi commun : la Société Générale.

Jérôme Kerviel, reconnu coupable d'une gigantesque fraude qui a fait perdre près de cinq milliards d'euros à son ancien employeur, a assigné, jeudi, la banque en justice pour contester son licenciement pour faute lourde. Il reclame 900 000 euros d'indemnités.

Pas d'expertise

Jean-Luc Mélenchon - ainsi que d'autres personnalités d'extrême gauche - est venu le soutenir dans son action en justice. "Moi, je mène une bataille acharnée contre la finance, mais c'est un pion de la finance que je suis en train de défendre avec d'autres", a expliqué le co-président du parti de gauche. Pour l'homme politique, "c'est un cas exemplaire de la façon dont la finance joue avec la vie des gens".

Le juge a refusé, jeudi, la demande d'expertise formulée par Jérôme Kerviel sur les conditions de la perte subie par la Société Générale en 2008. L'ex-trader voulait ainsi prouver que la banque n'avait pas perdu autant d'argent qu'elle l'affirmait et que son licenciement n'était donc pas suffisament motivé. "Je suis déçu, (...) je suis dégoûté", a commenté Jérôme Kerviel à la sortie de la cour. Le juge a fixé la prochaine audience au 24 mars 2014. 

Avec dépêches