Grande favorite de l'Euro-2013, l'équipe de France a chuté à domicile en finale face à l'Espagne (70-69). Les Braqueuses n'ont pas caché leur immense déception après cette défaite devant leur public.
Dans la salle de basket-ball d’Orchies, dans le nord de la France, les supporters étaient venus en nombre dimanche 30 jin pour fêter la victoire de leur équipe nationale. Mais les cris de joie ont été remplacés par les larmes des joueuses. Les Braqueuses, pourtant ultra-favorites de la compétition, n’ont pas réussi à décrocher leur troisième sacre européen après ceux de 2001 et 2009.
Les filles de Pierre Vincent se sont heurtées à une vaillante sélection espagnole qui a raflé la mise dans les dernières secondes du match (70-69). Alors que l’an dernier, à Londres, les Françaises s’étaient contentées avec bonheur de la médaille d’argent face aux inaccessibles Américaines, elles ont aujourd’hui la rage d’être passées si près de l’or.
Après la finale, le silence est de mort dans les vestiaires. Les visages sont tirés et les yeux humides. Abasourdie par cette défaite, la déception est immense pour les Bleues qui avaient jusque-là réussi un sans faute dans la compétition. Les basketteuses regrettent surtout de ne pas avoir offert le titre à leurs supporters. Sur leur compte Twitter respectif, chacune des joueuses écrit un petit mot spécialement pour leurs fans. "Quand je vois ce public, j’ai surtout un petit goût amer dans la bouche de pas leur donner cette médaille d’or parce qu’ils le méritent", explique ainsi Isabelle Yacoubou, la "chouchou" de cette compétition et pivot de l’équipe de France.
Les pleurs des Françaises
Les Braqueuses sont aussi particulièrement déçues de ne pas avoir permis à Edwige Lawson-Wade et Emmeline Ndongue de finir leur carrière internationale sur une médaille d’or. "Je ne réalise pas. Je suis un peu vidée. Je vois cette fille là-bas (Edwige Lawson-Wade, NDLR) et je souffre pour elle parce que c’est son dernier match", lance la capitaine Céline Dumerc, qui s’est battue comme une lionne jusqu’à la fin du match.
Dans la zone mixte où la presse interroge les joueuses, Emmeline Ndongue s’effondre en pleurs. Pour sa dernière participation sous le maillot tricolore, elle s’excuse auprès du public : "Là, c’est vraiment difficile. C’est tellement cruel. Je suis désolée pour tous ceux qui sont là, qui sont venus nous encourager. Je suis désolée pour la Fédération qui a organisé cet euro pour nous".
Alors que les Françaises craquent, leur entraîneur, Pierre Vincent, ne manquent pas de rendre hommage à leur combativité. Même si elles ont manqué leur objectif, l’engouement suscité autour de cet Euro féminin est un immense succès : "Je suis très fier de mon équipe. On était au niveau dans l’intensité. C’est un match de basket, on ne contrôle pas tout. On a fait notre maximum".
L’avenir est beau pour les Braqueuses
Pendant deux semaines, les salles de basket aux quatre coins de la France ont affiché quasiment complet à chaque rencontre. Malgré cette défaite finale, les Bleues espèrent que l’effet "braqueuse" généré depuis les JOde Londres ne va pas retomber. "Il y a beaucoup de choses positives à retenir. On a offert du beau basket. Les Français ont apprécié de suivre les Braqueuses. L’avenir est beau pour le basket féminin en France", insiste Edwige Lawson-Wade qui passe désormais la main à la nouvelle génération.
Pour Céline Dumerc, alias "Caps" comme on la surnomme, il s’agit aussi maintenant de profiter à plus long terme de cette médiatisation exceptionnelle : "J’espère que l’image du basket féminin va continuer à être portée haut".
Avec dépêches