Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (à dr.), a accepté la démission de son nouveau Premier ministre, Rami Hamdallah. À l’origine de ce divorce politique : un différend sur le partage de pouvoir.
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accepté dimanche 23 juin la démission de son Premier ministre, Rami Hamdallah. Ce dernier, qui a remplacé l'économiste Salam Fayyad, qui avait démissionné en avril après six années à la tête du gouvernement, a annoncé sa démission le 20 juin, moins de trois semaines après sa prise de fonctions.
"Le président a accepté la démission du Premier ministre et lui a confié la tête d'un gouvernement intérimaire", a dit le porte-parole du président l'Autorité palestinienne. L’entourage de Rami Hamdallah a évoqué un "conflit concernant ses pouvoirs" et des "ingérences extérieures dans ses pouvoirs et ses fonctions", pour expliquer sa décision.
Frustration
Cet universitaire et homme politique sans étiquette avait exprimé sa frustration de devoir partager ses pouvoirs avec deux vice-Premiers ministres imposés par Mahmoud Abbas, le député Ziad Abou Amr et Mohammad Moustapha, président du Fonds d'investissement de Palestine (FIP) et conseiller économique du président, en charge des questions économiques
"Le président a accepté la démission de Rami Hamdallah après que ce dernier a refusé de travailler avec deux vice-Premiers ministres", a précisé de son côté un haut responsable cité par l’AFP.
Deux réunions entre le président de l’Autorité palestinienne et son Premier ministre, vendredi et samedi, pour tenter de régler le différend, n'ont finalement abouti à aucun accord.
Avec dépêches