Le web au cœur du mouvement de protestation au Brésil

Les Brésiliens qui protestent actuellement contre la vie chère et le coût faramineux de la Coupe du monde de football de l’an prochain utilisent intensivement les réseaux sociaux pour s’organiser et rendre compte des événements. Les appels à manifester lancés sur Facebook sont ainsi suivis par des centaines de milliers d’internautes dans les principales villes du pays.

Et des associations comme Luluzinha Camp ou FemMaterna proposent elles, via Internet, des services de crèches pour permettre aux mères de famille de se libérer afin de participer aux manifestations.

Des rassemblements lors desquels les riverains sont invités à partager leurs accès wifi avec les protestataires. Des connections sans fil qu’ils utilisent pour témoigner de leur mobilisation comme ici, mercredi dans la ville Fortaleza, en marge du match Brésil-Mexique de la Coupe des confédérations qui se déroule actuellement dans le pays.

Des photos et des vidéos en ligne qui viennent aussi dénoncer la répression menée par les forces de l’ordre. Mais malgré la violence des interventions de la police, les activistes brésiliens n’en ont pas perdu leur sens de l’humour. Ce cliché montrant un policier asperger un journaliste de gaz irritant a ainsi été détourné par des internautes espiègles pour se moquer de la réponse jugée disproportionnée des autorités.

Enfin, des militants ont également créé ce jeu Facebook baptisé « V pour vinaigre ». Le but est d’y échapper à la police tout en ramassant un maximum de bouteilles de vinaigre. Un produit très prisé des manifestants pour atténuer les effets des gaz lacrymogène, au point qu’il devenu l’un des symboles de la révolte qui secoue actuellement le Brésil.

Thaïlande : le bouddhisme frappé par des scandales à répétition

En Thaïlande, cette vidéo de moines bouddhistes fait actuellement scandale sur la toile. Et pour cause, les quatre religieux du temple Khantitham sensés mener une vie d’ascète, faite de simplicité et d’auto-restriction, se sont filmés en arborant des lunettes de marque, des smartphones, des écouteurs sans fil et une valise Louis Vuitton, le tout dans un jet privé. Des images très éloignées de la vie monacale qui ne correspondent pas aux enseignements du Bouddha comme le souligne Nopparat Benjawatananun, le directeur général de l’Office national du bouddhisme dans une interview accordée à l’Associated Press.

Les moines concernés ont été sanctionnés, et ce ne sont pas les premiers à s'illustrer par leurs écarts de conduite dans un pays où le bouddhisme est pratiqué par 95% de la population. Cette vidéo amateur mise en ligne le mois dernier, par exemple, montre la police surprendre un religieux censé avoir fait vœu d'abstinence dans une chambre d'hôtel avec une prostituée.

D'autres sont quant à eux régulièrement arrêtés pour consommation de drogue. Dans ce reportage diffusé l'an dernier par un site d'information locale, deux jeunes moines sont ainsi livrés aux forces de l'ordre après avoir été exclus de leur monastère pour possession de cannabis. En 2012, 300 des quelque 60 000 moines que compterait le pays ont été réprimandés par les autorités religieuses pour de mauvaises conduites. Des comportements minoritaires mais qui, pour certains internautes, témoigne des difficultés du bouddhisme à s'adapter au monde contemporain.

La tendance du jour sur les réseaux sociaux

Avec plus d’un million 800 000 abonnés, “Mi Abuela Sabia” est le compte Twitter le plus populaire en Equateur, loin devant celui du président Rafael Correa et son million de « followers ». Cette grand-mère n’est pourtant qu’un personnage de fiction né de l’imagination d’un internaute anonyme en 2010. Réglé comme une horloge, celui-ci publie un tweet à peu près toutes les heures en citant des proverbes ou des phrases d’hommes célèbres comme Jean-Jacques Rousseau, Benjamin Franklin ou le Dalaï-Lama. Des messages empreints de sagesse qui, bien souvent, sont ensuite partagés par des centaines d’internautes.

Les plats de grands-mères à travers le monde

De la Thaïlande à l’Arménie, en passant par Haïti et le Liban, le photographe italien Gabriele Galimberti est parti à la rencontre de grands-mères dans 58 pays différents pour leur demander de lui préparer leur plat préféré. De ce tour du monde gastronomique, l’artiste en a ramené une série de portraits de cuisinières intitulée « Delicatessen with love ». Des clichés qui, pour les plus gourmands, sont tous accompagnés de la recette du plat en question.

La vidéo du jour

Lorsqu’un petit garçon joue tranquillement dans son salon avec un cycliste miniature, qu’a-t-il vraiment à l’esprit ? C’est à cette réponse que tente de répondre cette vidéo du trialiste écossais, Danny MacAskill. Il donne ainsi vie à un petit personnage de plastique en faisant des figures dans un décor pour enfant. La liberté et l’aisance avec laquelle le professionnel se plonge dans nos rêves d’enfant est stupéfiante. Un formidable hommage à la rêverie à consommer sans modération.