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Les fleurons d’Airbus et Boeing s’affrontent au Bourget

Dreamliner 787 contre A350. Au salon du Bourget, qui se tient du 17 au 23 juin, la bataille autour du marché des gros porteurs s’annonce rude entre Boeing et Airbus. Les deux géants de l’aéronautique espèrent décrocher un maximum de commandes.

D’un côté le Dreamliner 787 de Boeing, leader du marché avec 833 commandes auprès de 57 compagnies. De l’autre l’A350, le dernier né d’Airbus, un biréacteur prometteur venant d’effectuer un premier vol concluant. À l’occasion du 50e Salon du Bourget, les deux géants de l’aéronautique espèrent chacun tirer leur épingle du jeu.

Le PDG d’EADS, Tom Enders, a estimé la semaine dernière que le salon pourrait permettre au groupe européen d’engranger quelques centaines de commandes d'Airbus. Tout autant optimiste, Fabrice Brégier, le directeur d’Airbus, a dit viser plus de 800 nouvelles commandes cette année en incluant les 600 déjà enregistrées.

Airbus prévoit un survol du salon en fin de semaine avec cet avion de nouvelle génération, composé à 53% de matériaux composites, dont l'entrée en service est prévue pour fin 2014.

Boeing en reconquête

Chez Boeing, en revanche, l’heure est à la reconquête. En janvier dernier, les batteries électriques du Dreamliner 787 avaient été victimes d'une surchauffe provoquant des émanations de fumée en cabine à deux reprises. L'avion avait été interdit de vol et cloué au sol pendant trois longs mois. Une avarie qui a été résolue selon Boeing qui va présenter lors du salon la version revisitée de l’appareil.

Se voulant rassurant, Ray Conner, le patron de la division aviation commerciale de Boeing a déclaré, peu avant l’ouverture du salon, que cet événement était "l'occasion d'une formidable compétition et nos clients vont en profiter."

"Beaucoup d’argent et d’emplois en jeux"

Selon Gerard Feldzer, ancien pilote de ligne et expert en aviation, "Il y a un marché de 2 000 ou 3 000 avions. Il y a beaucoup d'argent en jeu, beaucoup d'emplois. C'est un sujet politique, économique et social extrêmement important."

Reste à savoir si la stratégie d’Airbus, qui s'est montré moins novateur que Boeing pour le choix des équipements électriques et du processus industriel, sera payante. Si le Bourget devrait donner la tendance, il faudra attendre la fin 2014 pour savoir si ces choix sont payants en terme de coûts et de cadence de production. Airbus qui a détrôné son rival sur le marché des moyen-courriers espère désormais rattraper l'Américain sur le long-courrier.

Le salon, qui mettra par ailleurs en lumière les initiatives écologiques du secteur, sera ouvert au public du 21 au 23 juin après avoir accueilli les professionnels du secteur. Au total, 350 000 visiteurs sont attendus cette semaine.

Avec dépêches