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San Antonio corrige Miami, Parker touché

Les San Antonio Spurs ont infligé mardi sur leur parquet une correction à Miami (113-77), douché par une pluie de paniers à trois points. La franchise texane mène 2 à 1 en finale NBA, mais pourrait avoir perdu Tony Parker, blessé.

Les Spurs ont effacé l’amertume de leur large défaite (103-84) deux soirs plus tôt en Floride, mais leur joie a été de courte durée en raison des inquiétudes que suscite leur meilleur marqueur, Tony Parker. Le Français a ressenti une douleur aux ischio-jambiers côté droit durant la rencontre. "Je ne sais pas, je n’ai aucune idée. On fera une IRM demain [mercredi]. J’espère que ce n’est pas méchant, juste une petite contraction", a déclaré le joueur, qui a compilé 6 points et 8 passes décisives en 27 minutes de jeu.

"Quand j'ai joué les deux premières minutes du dernier quart-temps, je me suis senti moyen. On a décidé avec Pop [Gregg Popovich, entraîneur des Spurs, NDLR] de ne pas prendre de risque. Il faut se préserver pour les matchs 4 (jeudi) et 5 (dimanche), qui vont être bien plus durs que ça", a ajouté Tony Parker.

"Je ne me suis pas fait mal sur une action en particulier, c'est plutôt la bonne nouvelle, ce n'est donc pas une élongation", a aussi déclaré le meneur, héros du premier match avec 21 points et le tir de la victoire pour les Spurs mais bien moins en verve au match numéro 2 (13 pts, 5 passes, 5 pertes de balle).

Avantage pour San Antonio

San Antonio, en finale pour la première fois depuis son quatrième titre de champion NBA en 2007, prend l’avantage 2 manches à 1 dans la série qui se joue au meilleur des sept matchs. Danny Green et Gary Neal, qui jouent leur première finale NBA, se sont surpassés en cumulant à eux deux 51 points. Green a marqué 27 points, dont sept paniers à trois points, et Neal a inscrit 24 points, dont six à trois points. Sous l'impulsion de ces deux joueurs, San Antonio a établi un record de paniers à trois points en finale (16) pour finir avec le troisième plus gros écart de l'histoire en finale (+36).

"La défense de Miami se concentre sur moi ou sur Tim, c'est donc aux autres joueurs de l'équipe de mettre des tirs, a expliqué Tony Parker. Et c'est ce qu'ont fait Gary [Neal] et Danny [Green], ils ont été monstrueux, ce sont eux qui nous font gagner le match." "Pour gagner des titres, il faut que les 'role player' [les joueurs d'appoint, NDLR] jouent bien", a rappelé le Français.

"Je ne peux pas jouer comme ça et espérer que l'équipe gagne"

Le joueur de Miami LeBron James (15 points, à 7 sur 21 aux tirs, 11 rebonds et 5 passes) a été supplanté défensivement par Leonard et n'a pas shooté un lancer franc. Quand il s'est réveillé en toute fin de troisième quart-temps, avec 9 points d'affilée (4 sur 4 aux tirs) en 1 min 30 sec pour remettre Miami à 15 points (78-63), Leonard était sur le banc... Avant ce passage, le "King", qui n'a vraiment rien de royal depuis deux matchs, était à 2 sur 13 aux tirs (4 pts). "Je ne peux pas jouer comme ça et espérer que l'équipe gagne. J'assume ma performance", a dit LBJ, qui enregistre 16,5 pts de moyenne dans cette finale. Une misère.

"Je n'ai pas reconnu mon équipe sur le parquet. Les Spurs ont été une classe au-dessus de nous, on a eu ce qu'on méritait", a dit Erik Spoelstra, le coach de Miami. Le Heat n'avait encore jamais été mené de bout en bout cette année en play-offs. "Ils nous ont botté les fesses dans le troisième quart-temps et ensuite la frustration s'est installée", a résumé Dwyane Wade (16 pts, 4 interceptions), un des rares Heat avec Mike Miller (5 sur 5 à trois points) à avoir surnagé. Le prochain match a lieu jeudi 13 juin, toujours à San Antonio. 

FRANCE 24 avec dépêches