L'Insee a annoncé mercredi que la France était techniquement entrée en récession avec deux trimestres de recul de son produit intérieur brut. Par ailleurs, le pouvoir d'achat des ménages a enregistré une baisse record de 0,9 % en 2012.
Par l’intermédiaire de la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, François Hollande a admis mercredi que "la situation économique est grave" en France, en soulignant toutefois que la récession était "moins profonde qu'en 2008 et 2009" et que "la panne de la croissance concerne l'Europe tout entière".
Mauvaise nouvelle pour l'économie française. L'Hexagone est officiellement entrée en récession avec le recul de 0,2 % de son produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, qui fait suite à une contraction d'ampleur similaire au dernier trimestre 2012, a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Une récession correspond techniquement à un recul du PIB pendant deux trimestres consécutifs.
Baisse du pouvoir d'achat
Par ailleurs, la baisse record subie l'an dernier par le pouvoir d'achat des ménages français a été encore plus forte qu'initialement annoncée. L'Insee, qui l'avait évaluée à 0,4 % fin mars, a revu son estimation et fait désormais état d'un recul de 0,9 %.
La France a connu deux trimestres de croissance négative. Ça n'est pas une surprise, c'est largement dû à l'environnement de la zone euro. [Cela ne doit] en aucun cas nous détourner de nos objectifs et de nos politiques.
Pierre Moscovici, ministre de l'Économie et des Finances
Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 0,1 % sur le dernier trimestre, et l'investissement, en baisse pour le cinquième trimestre consécutif, s'est replié de 0,9 %, le recul de l'investissement des entreprises non financières atteignant 0,8 %.
Malgré tout, le gouvernement a maintenu sa prévision de croissance à 0,1 % sur l'année 2013, convaincu qu'une reprise se fera sentir au deuxième semestre, selon une déclaration de Bercy mercredi à l'AFP. L'Insee a également maintenu son estimation d'un déficit public ramené à 4,8 % du PIB en 2012 et d'une progression de la dette, à 90,2 % du PIB.
Pour l'ensemble de l'année 2012, l'Insee a conservé son estimation d'une croissance nulle, après avoir révisé à la baisse la hausse du troisième trimestre 2012 (0,1 % au lieu de 0,2 %).
Avec dépêches