Tenu en échec par Valenciennes le week-end dernier, le Paris Saint-Germain a raté l'occasion de devenir Champion de France. Le PSG pourrait être sacré dimanche à Lyon en cas de succès et en fonction du résultat de la rencontre Marseille-Toulouse.
Après deux essais infructueux, le Paris SG est désormais très proche d'un titre de champion ce week-end, en fonction des résultats de son match à Lyon dimanche et/ou du Marseille-Toulouse de la veille, tandis que la 4e place, synonyme de C3, reste disputée.
L'OM sacrera-t-il le PSG ?
Cette 36e journée de L1 sera-t-elle la bonne pour le club de la capitale ? La ténacité de Marseille, qui reste sur trois victoires, combinée à la fébrilité du PSG (série de cartons rouges et petit nul face à Valenciennes), ont étiré le suspense quant au lauréat final. Un suspense mince mais réel, ou inversement.
Forts des sept points d'avance du PSG sur son dauphin et rival marseillais, la plupart des scénarios sont favorables aux Parisiens. Un revers de l'OM leur offrirait mathématiquement le titre devant leur télévision dès samedi, peu avant 19h00.
Un nul marseillais leur donnerait un titre virtuel pendant un peu plus de vingt-quatre heures (en vertu d'une différence de buts largement supérieure, +41 contre +7), titre qui deviendrait officiel s'ils prenaient au moins un point dimanche. Si Marseille gagne, ils devront en revanche impérativement s'imposer à Lyon pour être champions.
Le suspense peut aussi être (un peu) relancé si l'OM réduit l'écart. Lors des deux dernières journées, les hommes d'Elie Baup se frotteront à Saint-Etienne et Reims, et ceux de Carlo Ancelotti à Brest et Lorient.
Neutralisé par Valenciennes dimanche dernier (1-1), le PSG a raté l'occasion de fêter le troisième titre de son histoire à domicile. Mais un sacre à Lyon pourrait être interprété comme une forme de passation de pouvoirs, entre le club hégémonique des années 2000 et celui bâti pour l'être dans la décennie suivante.
L'équipe de Marseille, privée de Fanni (blessé) mais plus d'André Ayew (retour de suspension), n'est pas à l'abri d'un retour de l'OL (à quatre points), et affronte un Téfécé scotché au ventre mou, qui n'a plus rien à espérer ni craindre.
Le PSG, lui, a encore des suspendus (Sirigu, Verratti, Thiago Silva). Lucas, parti se faire soigner au Brésil dans la semaine, devrait être trop juste.
Mais au-delà des joueurs, quel visage montrera l'équipe au sortir des tumultes disciplinaires et de l'affaire du coup d'épaule de Leonardo à un arbitre ? Nerveux et moyen, comme face aux trois derniers "petits" affrontés (1-0 contre Troyes et Evian, et donc 1-1 face à VA) ? Ou libéré et dominateur comme face au dernier gros client affronté (Nice, 3-0) ?
4e place à prendre
Lyon, où Gomis et Gourcuff reviennent en forme, restera 3e quoi qu'il arrive, grâce à sa meilleure différence de buts sur Nice, posté à trois points. Mais l'OL voudra prendre au moins un point contre Paris pour aborder en position de force son rendez-vous du week-end suivant... chez les Aiglons.
Avec un déplacement chez Evian dimanche après-midi, l'entraîneur des Azuréens Claude Puel, qui avait dit viser la Ligue des champions en pré-saison, dans la circonspection générale, peut encore atteindre cet objectif et par là même jouer un mauvais tour à son ancien club. Le Conseil des Prud'hommes de Lyon doit d'ailleurs annoncer sa décision sur le fond dans le litige opposant Puel à l'OL...
Saint-Etienne, freiné par deux nuls, a cédé sa 4e place, et son ambition est de la récupérer, afin d'éviter le tour préliminaire supplémentaire en C3 que leur garantit pour l'instant leur victoire en Coupe de la Ligue. Ils iront défier dimanche une formation de Lorient qui s'est noyée à Evian en demi-finale de Coupe de France mardi (4-0).
Lille jouait vendredi soir, contre Reims, avec en cas de victoire la 4e place provisoire.
Cinq clubs, deux maintiens
Cinq équipes sont encore directement concernées par la lutte pour le maintien, surtout Nancy, Evian et Troyes, avec aux extrémités Sochaux (16e, 37 points) et Brest (dernier, 29 points).
Ces deux-là se retrouvent d'ailleurs, en Bretagne. Sochaux, dans une bonne passe (une défaite en sept matches), pourrait prendre une option sur la prochaine saison de L1, et Brest sur celle de L2, avec ses huit défaites d'affilée.
Nancy, malgré sa rechute après six rencontres sans défaite, a toujours la tête hors de l'eau et rend visite à un Bordeaux (9e) qui voudra surtout préparer sa demi-finale de Coupe de France mardi à Troyes.
L'Estac, justement, rêve d'imiter Nancy et sa remontée expresse. Le déplacement à Ajaccio (15e) s'avère capital dans cette perspective. Evian pour sa part aura fort à faire face à Nice, même s'il peut surfer sur la vague de sa qualification pour la finale de la Coupe de France.
AFP