
Les syndicats de l'usine Continental de Clairoix (Oise), qui voulaient un temps bouder le comité central d'entreprise (CCE) après l'annonce de sa tenue à Nice, sont revenus lundi sur leur décision.
AFP - Les syndicats de l'usine Continental à Clairoix (Oise) ont finalement décidé d'assister au comité central d'entreprise (CCE) de mardi, délocalisé à Nice par la direction après les incidents qui avaient conduit à écourter le dernier CCE à Reims, ont-ils annoncé lundi.
Les syndicats avaient d'abord annoncé leur intention de bouder le CCE de Nice, qu'ils considèrent comme un "affront" de la direction, mais leurs avocats leur ont conseillé de répondre aux convocations qui leur ont été transmises par voix d'huissier samedi.
Cinq représentants syndicaux --deux de l'usine de Clairoix, deux de Sarreguemines, siège de Continental France, et un des services commerciaux-- devaient prendre l'avion lundi soir à Roissy-CDG à destination de l'aéroport international de Nice, a indiqué à l'AFP Antonio da Costa, secrétaire CFTC du CE de Clairoix.
"On part ce soir et on revient mardi soir. On fait juste l'aller-retour de façon à ce que le droit des salariés soit préservé, parce que si nous n'y allons pas, nous ne pouvons pas nommer l'expert-comptable" dans le cadre du droit d'alerte que les organisations syndicales ont décidé de faire valoir après l'annonce le 11 mars de la fermeture de Clairoix dans un an, a précisé M. da Costa.
La direction de Continental avait annoncé jeudi la délocalisation à Nice du prochain CCE, consacré au lancement des consultations des partenaires sociaux sur la fermeture de l'usine, par mesure de "sécurité" après les incidents qui avaient perturbé le précédent CCE, réuni dans un hôtel de Reims le 16 mars.
Des centaines de salariés venus en cars de l'Oise avaient alors symboliquement lynché un mannequin représentant le directeur de leur usine. Selon la direction, "une minorité" avait également lancé, en salle de réunion, des "tessons de bouteilles" en direction des participants.
Continental, qui emploie 1.120 salariés dans son usine de Clairoix, a annoncé le 11 mars la fermeture du site dans un an, alors que les salariés avaient accepté le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires, dans l'espoir de pérenniser le site.