Le 6 mai 2012, la gauche fêtait l'élection de François Hollande à la présidence de la République. Un an plus tard, bien que le chef de l’État affiche une impopularité record, il a tenu certains de ses engagements. Revue de détails.
"J'ai entendu votre volonté de changement." C'était le 6 mai 2012. François Hollande, élu président de la République avec 51,62% des voix face à Nicolas Sarkozy, suscite alors l'espoir d'une partie de la population française. Après un début de quinquenat marqué par une absence d'état de grâce, le locataire de l'Élysée se retrouve aujourd'hui, à la date anniversaire de son accession au pouvoir, à la tête d'un pays en récession et où l'espoir s'est transformé en déception. Ainsi avec 74% de mécontents dans le baromètre Ifop-JDD du 20 avril, François Hollande détient le record absolu d'impopularité pour un président à ce stade de son mandat depuis la création en 1958 de cet indicateur.
Mise à l'arrêt des hauts fourneaux de Florange, scandale de l'affaire Cahuzac, mais aussi engagement français au Mali et adoption de la loi autorisant le mariage homosexuel... Retour sur les moments forts de cette année.
Les temps forts
it"Moi, président de la République..."
"Moi, président de la République..." Le 2 mai 2012, François Hollande répète cette formule 15 fois face au candidat Nicolas Sarkozy, lors d'un affrontement télévisé décisif. Il prend alors une série d'engagements.
Le président François Hollande a-t-il fait ce que le candidat avait promis ? Au rayon des engagements tenus, celui de ne pas traiter son Premier ministre comme un simple collaborateur, la signature d’une charte de déontologie par tous les ministres ou encore la mise en place d’un gouvernement paritaire. Mais le statut pénal du chef de l'État n'a pas été réformé et la décentralisation reste un projet flou...
itLa déception des électeurs
Principale promesse non tenue par le président : celle d’accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers non européens. D’autres dossiers ont déçu les électeurs du candidat Hollande…
itImpuissance au niveau économique
Petroplus, PSA, Florange. Ces trois dossiers sont le symbole de l'impuissance du gouvernement sur le plan économique et la défense des emplois. Même si le pouvoir refuse l'idée d'un État qui aurait baissé les bras.
itChômage record
Dans le quartier de la Paillade à Montpellier, une cité populaire construite dans les années 1980, vivent 25 000 habitants. Ici, il y a un an, 73 % des habitants ont voté pour François Hollande. Aujourd’hui, beaucoup sont déçus. Dans ce quartier, 45 % des moins de 25 ans sont au chômage et leur situation ne s’est pas améliorée.
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