![Ayrault juge "pathétiques" les confessions de Cahuzac Ayrault juge "pathétiques" les confessions de Cahuzac](/data/posts/2022/07/18/1658135978_Ayrault-juge-pathetiques-les-confessions-de-Cahuzac.jpg)
Au lendemain de l’intervention télévisée de Jérôme Cahuzac sur BFM TV, Jean-Marc Ayrault a fustigé une prestation "pathétique". Pour le chef du gouvernement, la démission de l’ex-ministre du poste de député était une évidence.
Le mea culpa formulé, mardi 16 avril, par Jérôme Cahuzac sur BFM TV n’a visiblement pas ému le chef du gouvernement français. Réagissant sur les ondes de France Inter, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a qualifié, mercredi, d’"un peu pathétique" la prestation de l’ex-ministre du Budget, au cours de laquelle il a adressé de nouvelles excuses au gouvernement et annoncé sa démission du poste de député.
Cette dernière annonce n’a d’ailleurs guère surpris Jean-Marc Ayrault, pour qui sa démission de l’Assemblée nationale était une "évidence", "par respect des Français". Après avoir tenté de convaincre Jérôme Cahuzac de renoncer à son siège d’élu, le président de l’Hémicycle, Claude Bartolone, avait indiqué, dimanche, n'avoir pas encore reçu de réponse de l'ancien ministre.
"On n'est pas en Amérique, on est en France"
"Je trouve presque indécent qu'on ait organisé un feuilleton sur cette question [du siège à l'Assemblée], a indiqué le chef du gouvernement. On n'est pas en Amérique, on est en France. Je pense que si dès le départ il y avait eu un peu de décence, la question ne se serait jamais posée."
Alors que Jérôme Cahuzac a déclaré mardi "ignor[er] quel était [le] degré de connaissance" de l’affaire des comptes en Suisse par François Hollande, le chef du gouvernement a tenu à dissiper une nouvelle fois les doutes : "le président de la République n'avait pas d'information".
"Téléréalité"
Accentuant son détachement avec la confession télévisée du désormais paria du gouvernement, Jean-Marc Ayrault a également affirmé avoir vu l’interview, mais ne pas l’avoir regardée jusqu’au bout. "Maintenant, il est face non seulement à sa conscience mais il est face à la justice," a ajouté l'ancien maire de Nantes.
Également interrogée à ce sujet sur France Info, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a jugé que ce moment lui avait fait penser à de la "téléréalité". "Cette psychologisation de la vie politique, je la trouve néfaste, je la trouve délétère", a-t-elle commenté.
Avec dépêches