
Début de saison sur les chapeaux de roues pour la petite dernière BrawnGP : le Britannique Jenson Button a décroché la pole position du Grand Prix d'Australie, samedi, juste devant son coéquipier brésilien Rubens Barrichello.
AFP - Le Britannique Jenson Button (Brawn GP) occupera dimanche la pole position du Grand Prix d'Australie de Formule 1, première épreuve de la saison, devant son coéquipier Rubens Barrichello, ce qui s'annonce comme le début rêvé de l'écurie Brawn GP.
Annoncée par tous les pilotes comme étant "au-dessus des autres", Brawn GP n'a pas déçu les pronostiqueurs, sous les yeux de son nouveau partenaire, le président du groupe Virgin, Richard Branson.
La confirmation du potentiel de leur monoplace a toutefois semblé soulager Barrichello et Button, euphoriques lors de leur arrivée en conférence de presse. "Les six derniers mois ont été tellement durs pour nous... Arriver en pole ici est simplement exceptionnel", a déclaré Jenson Button.
"Ca fait longtemps que nous n'avons pas eu une voiture compétitive. La dernière fois, c'était en 2006, quand je suis arrivé en pole ici. J'espère que ça se passera mieux", a ajouté Button, qui avait alors abandonné sur casse moteur.
Hiérarchie bouleversée
"Si quelqu'un m'avait dit (il y a quelques mois): +Veux-tu donner 1000 dollars pour être deuxième à Melbourne ?+, j'aurais même donné plus !", a souri Rubens Barrichello.
Mais après trois ou quatre mois "critiques", passés à attendre des nouvelles de son écurie, le Brésilien, recordman du nombre de Grand Prix courus (271) a dit se sentir "plus jeune que la plupart des autres" pilotes.
Brawn GP est issue de l'ancienne écurie Honda F1, qui, faute d'avoir trouvé des repreneurs externes, l'a vendue à son ancien directeur technique, Ross Brawn, à quelques semaines du début de la saison. Les monoplaces s'étaient malgré tout montrées très rapides dès leurs premiers tours de roues.
Derrière les Brawn GP, la hiérarchie traditionnelle de la Formule 1 apparaît totalement bouleversée. Red Bull place Sebastian Vettel en troisième position des qualifications, ce qui, au vu de sa sortie de piste vendredi, est totalement inespéré.
Viennent ensuite le Polonais de BMW Sauber, Robert Kubica, puis l'Allemand de Williams, Nico Rosberg, qui avait survolé les essais libres vendredi et samedi matin à Melbourne.
Hamilton dernier
Le vice-champion du monde Felipe Massa (Ferrari) ne partira que de la quatrième ligne, derrière un autre Allemand, Timo Glock (Toyota), quand le champion du monde 2007, Kimi Räikkönen, sur l'autre Ferrari, s'élancera de la cinquième ligne.
Les McLaren-Mercedes s'affirment comme les déceptions du début de saison 2009, le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, ne s'est pas mieux classé que 15e en "Q1" avant de connaître un problème de boîte de vitesse.
Immobilisé en Q2, où il n'a pas pu boucler un seul tour, le Britannique a décidé avec son équipe de changer sa boîte de vitesse: il écope donc d'une pénalité sur la grille de départ (les boîtes de vitesse doivent normalement durer quatre Grands Prix) et s'élancera en dernière position, une véritable humiliation pour lui.
Le double champion du monde (2005 et 2006) Fernando Alonso, qui avait estimé ses chances d'être titré en fin de saison à 7 sur 10, partira quant à lui de la sixième ligne. Il tentera d'effectuer le même type de remontée que l'an dernier, quand il était parti 11e pour finir 4e, mais ses chances de réaliser un bon résultat dimanche semblent fortement compromises.
Côté français, Sébastien Bourdais a réalisé le plus mauvais temps de la Q1, à près d'une demi-seconde de son coéquipier, le débutant Sebastien Buemi. Qualifié dernier, il bénéficie de la pénalité de Hamilton pour gagner un rang.