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La cour d'assises de Paris en passe de rendre son verdict

Les juges de la cour d'assises de Paris doivent se prononcer, ce vendredi, sur la culpabilité ou l'innocence d'Yvan Colonna, rejugé pour l'assassinat du préfet Érignac. Le "berger de Cargèse", qui clame son innocence, risque la perpétuité.

AFP - La cour d'assises spéciale de Paris rend vendredi son verdict sur la culpabilité ou l'innocence d'Yvan Colonna, accusé d'être l'assassin du préfet de Corse Claude Erignac, abattu de trois balles dans la tête dans une rue d'Ajaccio, le 6 février 1998.

Les neuf juges de cette instance d'appel diront en fin de journée s'ils suivent ou non le verdict du premier procès, qui avait condamné le berger de 48 ans à la réclusion criminelle à perpétuité.

Comme en décembre 2007, l'accusation a réclamé jeudi que cette peine soit assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pendant laquelle aucune libération conditionnelle ni aménagement de peine n'est possible.

Car pour le ministère public, au sein du commando d'assassins, dont six membres ont déjà été condamnés, c'est Yvan Colonna "le tireur, l'exécuteur, le bourreau" du préfet Erignac.

Les avocats généraux ont fustigé "un homme sans honneur" qui, avec ses cinq défenseurs, a "déserté" le procès depuis le 11 mars, quand la cour a refusé d'organiser une reconstitution.

Vendredi matin, en l'absence de plaidoiries de la défense et, sauf coup de théâtre, de dernière parole de l'accusé, cette cour sans jury populaire, comme le prévoit la loi en matière terroriste, entrera en délibération.

Les avocats de la défense, qui dénoncent depuis la première audience, le 9 février, un "simulacre" de justice et des magistrats "en mission" pour condamner le nationaliste, ont prévu une conférence de presse sitôt le verdict connu.

Sans illusion non plus, le comité de soutien à Yvan Colonna a déjà appelé à manifester samedi à Ajaccio pour dénoncer "un verdict inique".