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BrawnGP fait une entrée fracassante dans le monde de la F1

La polémique portant sur l'utilisation d'un aileron non réglementaire a lancé la saison 2009 de F1 sur les chapeaux de roue. Mais la nouveauté de cette saison reste l'arrivée sur les circuits de BrawnGP, né des cendres de l'écurie Honda.

Début décembre 2008, la firme japonaise Honda annonce son intention de jeter l'éponge en F1. La faute à la crise mondiale qui secoue le secteur automobile.

Après avoir refusé les offres de rachat de David Richards, co-propriétaire d'Aston Martins, et celle de Bernie Ecclestone, grand argentier de la F1, le constructeur nippon accepte la proposition de Ross Brawn. Avec l'aide financière de son ancien employeur, l'ex-directeur technique de Honda et ancien directeur technique de Ferrari (1997-2006), prend les rennes de l'équipe. Pari risqué mais pari gagné.

En moins de quelques mois, et contre toute attente - même les pilotes Jenson Button et Rubens Barrichello en doutaient  - la BGP 001 est fin prête. "Il n'y avait rien à retoucher, cela ne m'était pas arrivé depuis ma période chez Ferrari", confie le coureur brésilien.

La dimension modeste de cette écurie, à l'image de leur site Web épuré, serait-elle un atout face aux multinationales du circuit ?

Dans les colonnes de "The Independent", le jeune pilote britannique de chez BrawnGP et favori du Grand Prix d'Australie, Jenson Button, pense que l'esprit famille qui règne renforce l'équipe.

"C'est plus une famille qu'une écurie. Quand vous faites partie d'une grande compagnie, c'est fantastique car vous avez d'énormes ressources. Mais être dans une écurie privée, c'est comme être dans une grande famille, et je pense que cela va nous aider, spécialement cette saison."

Une hiérarchie renversée

Mais pour la concurrence, le miracle BrawnGP tient davantage de leur nouveau système aérodynamique, qu'elle juge illégal, que de la recette familiale.

Les écuries Renault, BMW Sauber et Ferrari ont déposé, jeudi, une réclamation contre BrawnGP, Toyota et Williams qui utilisent cette nouvelle technique. Une requête légitime à leurs yeux : sur les cinq meilleurs temps des derniers essais, quatre roulaient avec le nouveau profilage.

Après six heures de délibération sur le circuit Albert-Park de Melbourne, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a finalement rejeté leurs plaintes.

Aussi le président de Ferrari, Stefano Domenicalion, constate-t-il que l'air est au changement. "La hiérarchie établie ces dernières années semble s'être renversée. Nous nous retrouvons contre des adversaires différents et plus nombreux".