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Législative partielle dans l'Oise : le PS éliminé, second tour entre l'UMP et le FN

La candidate du Parti socialiste dans la 2e circonscription de l'Oise a été éliminée dimanche dès le premier tour d'une législative partielle. Le second tour opposera l'UMP Jean-François Mancel à la frontiste Florence Italiani.

C'est un duel entre l'UMP et le Front national (FN) qui désignera le député de la 2e circonscription de l'Oise. Avec 21,37 % des suffrages, la candidate du Parti socialiste (PS), Sylvie Houssin, est arrivée en troisième position du scrutin, sans parvenir à réunir sur son nom les 12,5 % d'inscrits sur les listes électorales qui lui auraient permis de se maintenir au second tour. Elle laisse ainsi le champ libre au député sortant Jean-François Mancel (UMP), arrivé en tête avec 40,61 % des suffrages, et à la frontiste Florence Italiani, qui a obtenu 26,58 % des suffrages. Le scrutin, boudé par les électeurs, a enregistré un taux d'abstention de 67,21 %.

Les électeurs de la deuxième circonscription de l'Oise s'étaient déjà rendus aux urnes pour les législatives en juin dernier. Jean-François Mancel avait alors été élu avec 63 voix d'avance sur Sylvie Houssin mais son élection a été invalidée par le Conseil constitutionnel à la suite d'un recours de la candidate socialiste consécutif à la distribution d'un tract survenue le 15 juin, juste avant le second tour du scrutin mettant en cause Sylvie Houssin au sujet d'un projet de quartier.

La socialiste Sylvie Houssin en désaccord avec son parti

"C'est le signe qu'une partie de nos concitoyens sont dans le désarroi, qu'ils ne perçoivent pas encore suffisamment la politique menée par (François) Hollande et qu'il va nous falloir du temps pour montrer que la gauche agit, qu'elle agit dans leur sens", a déclaré Sylvie Houssin pour expliquer sa défaite.

L’élue beauvaisienne a, par ailleurs, refusé dimanche d'appeler à voter pour Jean-François Mancel (UMP) au second tour pour faire barrage au FN. "On a toujours dit qu'il fallait appeler à voter au second tour pour un candidat républicain. Je ne pense pas que Jean-François Mancel soit républicain. Je connais ses accointances et ses relations très proches avec le Front national. Il n'y aura aucune consigne de vote", a déclaré la vaincue.

Une position que le secrétaire national du Parti socialiste, Harlem Désir, ne partage pas. Le patron du PS a, lui, aussitôt appelé, "sans hésitation, à faire barrage au Front national" au second tour.

"C’est un désaveu des Français à l’égard du gouvernement"

Jean-François Mancel, lui, n'attribue pas cette victoire à

un coup du sort. Il affirme avoir misé sur l'impopularité du président de la République pour faire campagne, souhaitant "mobiliser tous les mécontents", les électeurs "exaspérés", "déçus" ou "désespérés".

Les ténors de l’UMP ont, quant à eux, eu tôt fait d'interpréter sa victoire comme "une nouvelle illustration de désaveu des Français à l'égard de la politique du gouvernement", selon les termes du président de l'UMP, Jean-François Copé. "Les Français ont envoyé un signal sévère à François Hollande et à la gauche : ils n'en peuvent plus de ce gouvernement en échec, dont la marque de fabrique est la hausse aveugle des impôts et l'explosion dramatique du chômage. Ils veulent tout de suite une autre politique", a-t-il ajouté.

En écho, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a affirmé voir dans la défaite de Sylvie Houssin une illustration de "l'effondrement du PS.

Au Parti communiste enfin, on partage la même analyse. Pierre Laurent, le numéro 1 du parti, a estimé que "ce résultat est la sanction de la politique gouvernementale".

"L’Oise est en bleu marine !"

"Ce soir l'Oise est en bleu marine ! Bravo à notre candidate Florence Italiani !, s'est réjoui, de son côté, sur son compte Twitter Florian Philippot, vice-président du FN.

Pour la jeune députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, la qualification de Florence Italiani pour le second tour de scrutin "est un beau succès". Et d'ajouter : "c'est plutôt prometteur et assez révélateur de la sanction du Parti socialiste".