L'ancienne numéro un mondiale, Kim Clijsters, annonce son "come-back" sur le circuit WTA. Elle disputera, cet été, trois tournois. La championne belge a d'ores et déjà repris l'entraînement et assure avoir "retrouvé l'appétit". Entretien.
AFP - La Belge Kim Clijsters qui a annoncé jeudi son retour à la compétition après une retraite de près de deux ans disputera "trois tournois cet été, dont l'US Open" avant de décider "si (sa) deuxième carrière se prolongera ou pas".
Q: Pourquoi ce retour sur le circuit WTA ?
R: "Tout est parti d'une invitation des organisateurs du tournoi de Wimbledon qui souhaitent me voir jouer un match exhibition face à Steffi Graf (le 17 mai pour l'inauguration du nouveau court central, ndlr). Pour être digne de cet honneur, j'ai progressivement repris l'entraînement. Petit à petit l'appétit est revenu. J'ai été moi-même surprise par cette envie qui se faisait de plus en plus grande. L'idée d'un vrai retour a alors fait son chemin. Ce n'était pas une décision facile à prendre car je suis mère et épouse maintenant".
Q: Concrètement, quel forme va prendre ce retour ?
R: "Après quelques exhibitions, je vais disputer cet été les tournois WTA de Cincinnati qui sera ma première sortie officielle (le 10 août, ndlr) puis de Toronto et enfin l'US Open en septembre. Après ces trois tournois, je procéderai à une évaluation. Il faudra voir comment je parviendrai à combiner ma situation familiale avec la vie sur le circuit. La gestion de mon temps, ce sera sans doute la clé. Il faudra voir aussi comment je réagirai sur le plan physique. Lorsque j'ai pris ma retraite en mai 2007, j'étais un peu usée".
Q: Si tout se passe bien peut-on envisager de vous voir sur le circuit plusieurs années encore ?
R: "Il m'est impossible de répondre à cela maintenant. Après l'US Open, je verrai si je dispute encore l'un ou l'autre tournoi WTA cette année encore ou si je me contente du tournoi de démonstration d'Anvers en décembre. Me projeter plus loin, c'est difficile. Une multitude de paramètres interviendront dans ma décision. Je pourrais poursuivre cette seconde carrière un, deux, voire trois ans. Ou bien en rester là. C'est impossible à dire maintenant".
Q: Le tennis féminin se cherche une patronne. Pensez-vous revenir à un bon moment et pouvoir prendre ce rôle de locomotive ?
R: "Le niveau du tennis féminin, je le jugerai sur pièce lors des trois tournois. Il y a tellement de nouvelles joueuses que je ne connais pas. Il est impossible de me situer par rapport au niveau actuel du tennis féminin. A priori, je ne reviens pas pour un classement. Je suis tellement loin... Cela dit, je ne suis pas quelqu'un qui se contenterait longtemps d'une 50e place mondiale. Mais je le répète: on verra. Je reviens surtout parce que j'aime le tennis. Seul le plaisir compte".
Q: Votre retour pourrait-il influencer votre compatriote Justine Henin ?
R: "Pourquoi pas ? Je n'en sais rien. Nous nous sommes vue la dernière fois en décembre et nous n'avions pas à ce moment-là évoqué le sujet".
Q: Le récent décès de votre papa (en janvier) est-il pour quelque chose dans votre décision ?
R: "Lorsqu'il était encore en vie, il ne m'a jamais rien dit, ni demandé. Il n'a jamais mis la pression. Mais il aurait dit à des amis être convaincu que je ferai un jour un come-back".