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Pétrole contre nourriture : relaxe requise pour Charles Pasqua

Le procureur a requis mardi la relaxe de Charles Pasqua dans l'affaire des détournements du programme de l'ONU en Irak "pétrole contre nourriture", estimant que rien ne prouvait la culpabilité pour corruption de l'ex-ministre de l'Intérieur.

Le parquet a requis mardi la relaxe de l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua au procès à Paris des détournements du programme de l'ONU en Irak "pétrole contre nourriture".

Une autre relaxe, une peine de 18 mois de prison, dont 6 ferme, et des amendes allant de 20.000 euros avec sursis à 100.000 euros ont par ailleurs été réclamées par l'accusation concernant une dizaine d'autres prévenus.

Le procureur a également demandé que la société pétrolière de droit suisse Vitol soit déclarée coupable de corruption mais s'en est remis au tribunal pour la peine à lui appliquer. Vitol a déjà été condamné à une forte amende aux Etats-Unis pour son implication dans le contournement du programme onusien "pétrole contre nourriture".

La lecture des réquisitions devait se poursuivre, après une pause, à propos de l'implication présumée de Total dans cette affaire de contournement d'embargo.

Le représentant du ministère public a estimé que rien dans le dossier ne prouvait que Charles Pasqua s'était rendu coupable de corruption ou de trafic d'influence, ce qu'il a d'ailleurs toujours nié fermement.

En revanche, le procureur a requis 6 mois de prison ferme --correspondant à la durée de la détention provisoire déjà effectuée-- à l'encontre de son ancien conseiller diplomatique, Bernard Guillet.

Les prévenus, poursuivis pour corruption, recel d'abus de biens sociaux ou trafic d'influence, sont soupçonnés d'avoir contribué à violer les dispositions d'un allègement d'embargo en vigueur de 1996 à 2003 en Irak.

Le programme "pétrole contre nourriture" permettait au régime irakien de vendre du pétrole en échange de biens de consommation nécessaires à la population. Mais Bagdad avait contourné ce programme en distribuant des millions de barils à des personnalités "amies" ou en encaissant des ristournes illégales sur les ventes de brut.

AFP

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