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Le PDG des Chantiers de l'Atlantique réfute toute mise en cause

Le PDG des Chantiers de l'Atlantique a argué des complexités de l'entreprise et a réfuté une à une les mises en cause de son entreprise au premier jour du procès en appel de l'effondrement de la passerelle du paquebot Queen Mary 2.

AFP - Le PDG des Chantiers de l'Atlantique, entendu lundi comme témoin dans le procès en appel de l'effondrement de la passerelle du paquebot Queen Mary en 2003, a réfuté une à une les mises en cause de son entreprise dans le drame qui a fait 16 morts et 29 blessés.

Le président a reproché à la personne morale que constituent les Chantiers "un certain nombre de manquements", dont des failles de sécurité et des défauts d'organisation.

Réfutant ces mises en cause, le PDG Patrick Boissier, qui a quitté les Chantiers il y a deux ans, a argué de la complexité de l'entreprise pour justifier les délégations en cascade reprochées durant son audition.

Il a fait valoir qu'Endel, la société appartenant au groupe Suez qui avait construit la passerelle, était un de leurs sous-traitants les plus fiables. Ce qui expliquait à ses yeux l'absence de contrôle de la part des Chantiers à la réception de la passerelle. "Nous leur faisions confiance", a-t-il dit.

"Ce n'est pas la présence ce jour-là des visiteurs qui a provoqué l'accident mais le défaut de conception de la passerelle", a-t-il martelé.

Prié de dire si un examen plus attentif du devis envoyé par Endel, avant que les Chantiers ne donnent leur accord, aurait permis de détecter l'erreur de conception, M. Boissier a répondu par la négative.

"Dans un chantier, il y a toujours des choses imprévues qui génèrent du stress. Mais je ne pense pas que dans ce cas, nous ayons agi avec précipitation", a-t-il affirmé.

"Chacun d'entre nous se sent moralement responsable de cet accident. Mais les décisions prises nous semblaient bonnes au moment où elles ont été prises", a-t-il ajouté.

Au début de son audition, M. Boissier s'est adressé aux parties civiles. "Je voudrais redire la compassion et le respect que j'ai pour elles (les victimes). J'espère que ce procès leur apportera la sérénité à laquelle elles ont droit", a-t-il dit.

Quarante-huit personnes se trouvaient sur la passerelle au moment du drame.
  

Tags: Justice, France,